LGV : Paris et Bratislava reliés par une ligne TGV en 2016, selon le ministre slovaque
FRANCE / SLOVAQUIE - Paris et Bratislava, la
capitale slovaque, seront reliés par une ligne ferroviaire à grande vitesse à partir de 2016, a annoncé vendredi le ministre slovaque des Affaires étrangères, Miroslav Lajcak. Selon lui, le TGV
mettra environ six heures pour parcourir la distance séparant les deux capitales (environ 1.200 km par la route).
La réalisation du projet de construction de la ligne TGV entre les deux capitales débutera en 2010. Cette liaison ferroviaire sera achevée en 2016, a précisé M. Lajcak, cité par l'agence SITA. Le
coût du projet est évalué à 475 millions d'euros, a ajouté le chef de la diplomatie slovaque.
2016 : c'est l'année à partir de laquelle, selon le ministre slovaque des Affaires étrangères, Miroslav Lajcak, Paris sera à
six heures de sa capitale . "Bratislava ? vous pouvez pas vous tromper : c'est toujours tout droit, sur 1200 km..."
ACQUISITION : La branche Transports et Logistique de la SNCF prend le contrôle à 100% d'Ermewa
FRANCE - La branche Transports et Logistique de la SNCF, que dirige Pierre Blayau, a
annoncé jeudi avoir consolidé sa position au sein du capital du loueur de wagons et de conteneurs Ermewa. Jusqu'ici, le fonds d'investissement Investors in Private Equity (IPE) était
l'actionnaire majoritaire de cette société avec 50,4% du capital; la SNCF étant l'actionnaire de référence avec 49,6%. "A la suite de ce partenariat industriel et financier fructueux, la
prise de contrôle à 100% va permettre à la Branche Transports et Logistique de développer son pôle Gestionnaires d'actifs avec le pôle Transports Ferroviaires et les industriels, pour répondre
aux besoins des chargeurs et des entreprises ferroviaires", souligne le communiqué du groupe. Le montant de l'opération n'a pas été précisé.
Avec l'intégration d'Ermewa (384 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2008 avec 30 structures répartis dans 20 pays), la branche Transports et Logistique vise un double objectif. D'une part,
prendre pied dans les activités de location de conteneurs gaz et chimie. D'autre part, accélérer la structuration de son pôle Gestionnaires d'actifs , lequel pourra s'appuyer sur le
savoir-faire du management d'Ermewa. L'actuel président-directeur général d'Ermewa, Josef Küttel, est maintenu dans ses fonctions.
"Avec Ermewa, le pôle des Gestionnaires d'Actifs va accéder à une dimension européenne, voire mondiale avec les conteneurs citernes", a souligné Pierre Blayau, directeur général délégué
de la SNCF en charge de la branche Transports et Logistique. "Cette acquisition stratégique marque la volonté de la branche de renforcer son positionnement sur ce métier en proposant
directement aux chargeurs des offres variées", ajoute-t-il
De fait, avec des clients comme Total, Arkema, BP Chemicals, Groupe L'Oreal, Shiseido, Dupont, Solvay, Honeywell... Ermewa opère en Europe dans des secteurs comme la chimie, l'industrie
pétrolière et gazière; la sidérurgie, la cosmétologie.. et gère un parc de 21.000 wagons et de 40.000 conteneurs. Avec un Ermwa contrôlé à 100%, la branche Transports et Logistique de la
SNCF se met en position de multiplier les synergies. Non seulement en externe, c'est-à-dire vis-à-vis des clients désireux d'accéder à l'offre globale du groupe (rail, route, air, mer,
entreprosage commission de transport...) mais aussi en interne, où la complémentarité avec VFLI, filiale spécialisée dans la traction ferroviaire sur les sites industriels privés,
pourrait être un atout.
En prenant le contrôle total du loueur de wagons et de conteneurs, la branche Transport et Logistique de la SNCF accélère son
développement européen dans la gestion d'actifs ferroviaires et industriels. La DB n'a qu'à plus qu'à bien se tenir....
RETRAITES : Le nouveau régime de retraites des cheminots coûtera 38 millions d'euros à la Région Nord
FRANCE - La réforme du régime de retraites des cheminots, conduite par les syndicats et le ministre des Affaires sociales de l'époque, Xavier Bertrand, aura un impact
financier sur la convention qui lie le conseil régional à la SNCF pour l'exploitation du réseau TER, soit un surcoût de 38,7 millions d'euros pour la période 2008-2014.
La collectivité a adressé un courrier au ministère de l'Intérieur, chargé du suivi des dotations de décentralisation aux collectivités, pour que l'Etat compense intégralement cette charge
nouvelle. Sans réponse positive, le conseil régional déposera un recours auprès du tribunal administratif.
Lundi, le conseil économique et social régional (CESR) a voté un avis dans lequelle cette assemblée consultative dit soutenir « le conseil régional dans sa démarche ». « Le CESR
s'interroge sur le fait que la SNCF sollicite la Région pour augmenter sa participation financière suite à des décisions prises par décret du gouvernement ». « Je n'imagine pas un instant que nous n'obtenions pas une réponse positive, indique Bernard Roman, vice-président
(PS) en charge du Budget. C'est l'application la plus stricte de la loi ».
Selon un observateur régional, un compromis pourrait être trouvé sur un remboursement partiel de ce surcoût. Mais, dans un premier temps en tout cas, la Région paiera bien : ce jeudi matin, les conseillers régionaux seront amenés à se prononcer sur une délibération qui prévoit un
avenant à la convention TER qui va dans ce sens.
Un contentieux oppose la Région Nord à l'Etat sur le surcoût engendré par la réformes des retraites des cheminots sur l'exploitation du TER. Sans doute... en attendant, il faut le reconnaitre : les leaders du conseil régional reconnaissent que les syndicats de cheminots ont bien joué dans la réforme de leur régime de retraites. Les baisés, comptez vous....
NOMINATION : Nouveau président à l'Union des Transports publics et ferroviaires
FRANCE - L'Union des Transports publics et ferroviaires (UTP) s'est dotée jeudi d'un nouveau
président en la personne de Cyrille du Peloux, directeur général de Veolia Transport, a annoncé le syndicat patronal qui regroupe quelque 170 entreprises de transport urbain.
Cyrille du Peloux est élu à la présidence de l'UTP pour deux ans, a précisé l'organisation dans un communiqué. Il remplace Michel Cornil qui a effectué plusieurs mandats successifs. M. du Peloux,
cité dans le communiqué, s'est notamment fixé pour priorités de "conforter l'UTP" dans le cadre de "l'ouverture à la concurrence déjà acté pour le fret et à venir pour les voyageurs" et de
"contribuer au rapprochement du transport urbain et interurbain".
"L'Union des Transports publics et ferroviaires ? oui, je connais le patron... C'est moi.."
FRET FERROVIAIRE : Le patron du fret SNCF propose des "filiales par secteur"
FRANCE - Pierre Blayau, patron de la branche transports et logistique de la SNCF, détaille les pistes de réforme pour sauver le fret ferroviaire, lourdement
déficitaire, dont la possibilité de créer des "filiales par secteur", dans un entretien au Figaro publié jeudi. "L'activité fret de la SNCF ne sera pas filialisée. Par contre, des filiales par
secteur pourraient être proposées. Des cheminots pourraient travailler différemment avec des contreparties financières", explique M. Blayau. "Une expérimentation pourrait être mise en place à
l'automne pour certains clients, comme la chimie", poursuit-il. "Le statut de cheminot ne sera pas remis en question. Il y aurait juste des dérogations momentanées", précise le patron du fret
SNCF.
"Le fret SNCF va perdre 600 millions d'euros cette année, dont plus de 350 dans la messagerie ferroviaire", souligne M. Blayau avant d'ajouter qu'"il est peu probable que ces activités
déficitaires soient subventionnées par l'Etat". "Cette semaine, le fret a encore fait perdre 10 millions d'euros à la SNCF", déplore M. Blayau. Il "préfère dépenser 100 millions d'euros pour
développer le fret à grande vitesse (...) plutôt que pour soutenir une activité de messagerie ferroviaire dont 80% sont facturés à la moitié de son coût réel".
L'activité de messagerie ferroviaire ("wagon isolé") présente 40% du chiffre d'affaires et 60% des pertes du fret SNCF. Le service de "wagon isolé" permet aux entreprises de transporter par rail
des produits dans des quantités ne permettant pas le recours au transport massif par train entier. "La SNCF ne peut plus se permettre de financer le fret avec les recettes du transport de
voyageurs qui, lui aussi, ressent les effets de la crise et doit investir", insiste M. Blayau.
M. Blayau, qui souhaite un "diagnostic partagé" avec syndicats et pouvoirs publics, peut s'appuyer sur un récent audit commandé par la direction de la SNCF, qui a été suivi d'une contre-expertise
de la commission économique du comité central d'entreprise (CCE). "Globalement, notre audit n'a pas été contesté. La contre-expertise a même assuré que ses conclusions étaient irréfutables. Mais
ce n'est pas parce que le constat est juste qu'il faut lancer un plan sans concertation", assure-t-il.
L'audit de la direction indique que seuls "50% des flux" du fret, dont les trains massifs réguliers, ont une "pertinence économique", mais pas les wagons isolés. La contre-expertise considère
toutefois que l'abandon du wagon isolé serait "une impasse stratégique".
La branche Fret de la SNCF pèse décidément de plus en plus sur les comptes de l'entreprise nationale. Rien que pour 2009, la
SNCF va perdre 600 milliards d'euros à cause de cette activité déficitaire... Pierre Blayau en est tout retourné : Fais pas la gueule pierrot, ça pourrait être
pire...
JUSTICE : La SNCF condamnée après la mort d'une touriste
FRANCE - La SNCF a été reconnue coupable mardi d'homicide involontaire pour sa responsabilité dans un accident qui avait coûté la vie à une jeune touriste américaine,
happée par un train le 7 juillet 2002 alors qu'elle descendait d'un TER en gare d'Hendaye-Plage.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné la SNCF, qui rejetait toute responsabilité, à une amende de 50 000 euros, bien moins que les 300 000 euros qui avaient été requis par le ministère
public en mai. Les parents, le frère et la soeur de la victime, originaires de Californie, ont également obtenu un total de quelque 92 000 euros en réparation de divers préjudices. La SNCF
s'était refusée à reconnaître une quelconque responsabilité dans l'accident. Ses dénégations n'avaient pas empêché le ministère public de requérir sa condamnation à une amende de 300 000
euros pour homicide involontaire en récidive.
Le 7 juillet 2002, à Hendaye au Pays Basque, une touriste américaine de 22 ans avait été mortellement fauchée par un train. La jeune américaine était descendue en gare d'Hendaye-plage
du côté des voies au moment où survenait le train Irùn-Genève. La gare n'était équipée ni de tunnel ni de passerelle permettant de traverser les voies en toute sécurité.
Dans un témoignage poignant lors de l'audience en mai dernier, la soeur cadette de Danna Staller a
raconté devant le tribunal correctionnel de Paris comment la portière côté voie s'était ouverte immédiatement quand Danna avait pressé le bouton. Selon elle l'accident aurait été évité si
elle avait été verrouillée.
Présente en nombre, la famille Staller, originaire de Californie, a également déploré l'absence de signalétique dans le train et d'annonce au micro signalant le côté de la descente. Autre
point soulevée par l'accusation : la dangerosité de la gare d'Hendaye-Plage "en courbe", qui réduit la visibilité des voyageurs. La société nationale était accusée de récidive car en juin 1998,
c'est une lycéenne de 17 ans qui avait connu la même mort accidentelle et aucun aménagement n'avait été effectué depuis.
L'entreprise ferroviaire, qui à ce jour revendique plus d'un milliard de passagers, avait assuré qu'aucune règle de sécurité n'avait été violée et que "seules la précipitation et
l'inexpérience de Melle Staller sont à l'origine de son accident". De l'avis de la SNCF "il appartient en effet aux voyageurs de vérifier qu'ils descendent bien du côté du quai en regardant à travers la vitre de la portière".
On ignore pour l'instant si la SNCF compte faire appel du jugement.
La justice a tranché : La SNCF a été jugée responsable de la mort d'une touriste américaine fauchée par un train à Hendaye. Montant
de l'amende : 50 000 euros, ainsi que 92 000 euros en réparation de divers préjudices pour la famille de la victime.
RETRAITES : Un milliard de francs suisses pour l'assainissement de la caisse de pension des CFF
SUISSE - La Confédération helvétique devrait verser 1,148 milliard de francs suisses à la caisse de pension des CFF. Le Conseil fédéral a demandé au Département des
finances de préparer un message au Parlement en ce sens. L'ex-régie réclame, elle, la couverture intégrale du trou de 3,2 milliards.
Le Conseil fédéral a coupé en quelque sorte la poire en deux. Initialement, il avait laissé entendre qu'il privilégiait une variante coûtant 662 millions à la Confédération. Les CFF ont menacé
d'intenter une action contre la Confédération, avant de faire marche arrière dans l'attente d'une solution "politique".
Lors de la consultation, la droite, les associations économiques et la moitié des cantons se sont opposés à toute aide fédérale à l'assainissement de la caisse de prévoyance professionnelle des
CFF. L'autre moitié des cantons a prôné une participation mimine, tandis que la gauche, le PDC et les syndicats ont plaidé pour une contribution plus importante.
La solution choisie par le gouvernement devra être concrétisée maintenant par les services de Hans-Rudolf Merz d'ici la fin de l'année. Les Chambres fédérales auront ensuite le dernier mot. En
versant 1,148 milliard, la Confédération prend en charge le défaut de couverture imputable aux bénéficiaires de rente de vieillesse à fin 2006. Elle assume aussi les coûts résultant de la baisse
du taux d'intérêt technique de 4 à 3,5%.
Pas question en revanche de financer les pertes subies par la caisse de pensions en raison de départs volontaires à la retraite anticipée et autres prestations jugées superflues. Les
contribuables n'ont en effet pas à financer ce genre de mesures.
Le modèle s'inspire de la procédure adoptée pour la caisse de pension fédérale PUBLICA. Il tient compte aussi du fait que plus de 80% des rentiers des CFF sont des anciens bénéficiaires de rentes
de la Confédération, se justifie le Conseil fédéral.
La Confédération devrait verser 1,148 milliard de francs suisses à la caisse de pension des CFF. Le Conseil fédéral a demandé au
Département des finances de préparer un message au Parlement en ce sens. L'ex-régie réclame, elle, la couverture intégrale du trou de 3,2 milliards...
SOCIAL : Tensions sur la ligne A
FRANCE - Après la grève lancée le 8 juin en soutien à un conducteur suspendu, les syndicats du RER A (CFDT, CGT métro, FO, SUD, Indépendants et Unsa) ont déclenché une
nouvelle alarme sociale. Ils reprochent à leur direction d’avoir fait appel à l’observatoire social de la RATP pour connaître les raisons du malaise. « Nous sommes mandatés pour nous exprimer au
nom de nos collègues.
Alors pourquoi lancer ce genre d’enquête sans même nous consulter ? » s’interroge Alain Beslin, délégué FO. Les syndicats doivent être reçus aujourd’hui par la direction de la ligne. « A priori,
cela ne devrait pas déboucher sur un préavis de grève », estime Thierry Garon, de SUD. Les organisations demanderont le retrait de l’enquête. Elles déposeront également une série de
revendications, parmi lesquelles, « redonner la priorité à la sécurité ferroviaire ». Une demande récurrente depuis l’incident qui a conduit à la suspension d’un conducteur.
Le 25 mai, cet agent avait été contraint d’arrêter son train entre les gares de Vincennes et de Fontenay-sous-Bois à cause d’une avarie sur une autre rame. Plusieurs centaines de passagers
étaient descendus sur les voies. Les conclusions de l’enquête doivent être dévoilées d’ici à vendredi. Les syndicats continuent de mettre en cause le plan de régularité mis en place il y a un an
sur cette ligne, l’une des plus chargée, avec 286 millions de voyageurs en 2007. Ces mesures conduiraient à « faire rouler les trains coûte que coûte au détriment de la sécurité », estime Thierry
Garon.
Une enquête interne provoque la grogne des syndicats, qui rencontrent la
direction de la RATP aujourd’hui. La situation est tendue depuis la mise à pied d’un conducteur fin mai...
PERTURBATIONS : Trafic SNCB perturbé entre Mons et Jurbise
BELGIQUE - Une dizaine de trains ont été supprimés dont cinq entre Mons et Charleroi, a-t-on appris mercredi auprès d'Infrabel, le gestionnaire de l'infrastructure
ferroviaire en Belgique. La circulation reste extrêmement perturbée entre Mons et Jurbise, sur la ligne Bruxelles-Mons, où peu de trains roulent. Quand c'est le cas, ils accusent des retards de
30 à 45 minutes car la circulation est gérée "manuellement".
A l'origine des problèmes, une panne d'alimentation électrique du circuit de signalisation. Des équipes d'Infrabel sont sur place. La durée de l'incident technique est impossible à définir.
Infrabel a mis en place des navettes. Deux bus vont effectuer le trajet Mons-Braine Le Comte (un dans chaque sens) afin de permettre aux navetteurs d'arriver à bon port...
Sur la ligne Mons - Charleroi, il y a également des retards entre Mons et Obourg (conséquences de la même
panne d'électricité). Il s'agit de retards de 10 minutes.
"Nous connaissons la cause du problème qui est lié à une défectuosité de câble mais nous ne l'avons pas encore localisée. Nos équipes sont sur place pour trouver une solution rapide.
Entre-temps, une navette de bus a été organisée dans les deux sens entre Braine-le-Comte et Mons mais cela n'est pas suffisant pour tous les passagers. Nous essayons de détourner des trains afin
d'alléger les navettes", explique-t-on chez Infrabel.
Gros problèmes, ce mercredi en fin d'après-midi, sur le réseau ferroviaire
entre Mons et Jurbise, dans le Hainaut et entre Mons et Obourg. Une panne d'électricité touche le circuit qui alimente la signalisation des trains. La circulation reste extrêmement
perturbée.
FRET FERROVIAIRE : La nouvelle bataille du rail
FRANCE - Midi-Pyrénées sera-t-elle la
première région à créer son opérateur ferroviaire de proximité, ce que les professionnels des transports appellent un OFP ? La SNCF, confrontée au déclin de sa branche fret, a cessé de dominer le
marché. Avec l'ouverture à la concurrence, se dessine désormais pour le privé l'opportunité de se réapproprier le transport de marchandises à l'heure où l'opérateur historique laisse à quai tout
un pan de l'activité industrielle bien obligée de recourir désormais à la route. L'acheminement du fret par wagons isolés n'est plus d'actualité et seuls restent en service les trains complets
forcément plus rentables.
Au fil des mois, les entreprises ont donc été conduites à abandonner le rail au profit des camions. Il y a donc toute une filière à reconquérir, sous réserve cependant que le réseau ferré
vieillissant soit rénové. La relance du fret ferroviaire intéresse les extracteurs de granulats, l'industrie du bois, les cimenteries et, de manière générale, ce qu'on appelle les grands
faiseurs. « Le concept repose sur de nouvelles modalités d'exploitation répondant aux besoins locaux. Il faut mutualiser les moyens et créer de synergies permettant d'organiser la massification
du fret à un niveau régional et plus », souligne la chambre régionale de commerce et d'industrie. La CRCI a clairement décrit les enjeux lors d'un tout récent colloque, rappelant au passage que
la relance du fret était en phase avec le Grenelle de l'environnement. L'État a pris l'engagement d'augmenter de 25 % la part du transport par rail. En Midi-Pyrénées, une étude démontre que le
potentiel de fret atteint plus de 6 millions de tonnes, dont 65 % en arrivage.
Deux opérateurs privés sont prêts à se lancer dans cette nouvelle bataille du rail : André Labatut, le pdg de Veolog, qui rêve d'une OFP par région reliée par la suite entre elles, et Michel
Colombié, le patron d'Egenie. Reste pour eux à trouver le modèle économique adéquat, les entreprises exigeant pour leur viabilité un retour sur investissement rapide. Dominique Bussereau,
secrétaire d'État chargé des Transports, devrait lancer une structure juridique en vue de promouvoir ces nouveaux opérateurs ferroviaires de proximité. La société qui verra le jour sera issue
d'un partenariat entre Réseau Ferré de France (RFF) et la Caisse des Dépôts qui fournira aux futurs opérateurs les compétences en matière ferroviaire, mais aussi le montage financier.
Concurrence, concurrence..... Face au déclin du transport de marchandises et au recul de la SNCF, des entreprises privés sont
prêtes à prendre le relais en Midi-Pyrénées... Et on comprends pourquoi ! Une étude révèle en effet que le potentiel fret atteint 6 millions de tonnes par an dans cette
région. de quoi aiguiser les apétits les plus voraces... surtout depuis que le système des wagons isolés a été abandonné par l'opérateur national.