FRET : Bientôt des navettes ferroviaires entre Dunkerque et Strasbourg
FRANCE - Des navettes ferroviaires régulières devraient être mises en place entre le port de Dunkerque et Strasbourg avant l'été, selon la direction du port nordiste.Ces liaisons cadencées seront connectées aux lignes maritimes.
"Il y a des marchés à l'export, avec les bières Kronenbourg ou les jus de fruits Réa", explique la présidente du directoire du port, Martine Bonny, qui envisage des liaisons avec les Antilles notamment. Le port De Dunkerque, en effet, est le principal point d'entrée des bananes de Guadeloupe, qui sont acheminées en métropole par conteneurs. La liaison sera mise en place par l'opérateur du terminal à conteneurs de Dunkerque, NFTI, qui n'a pas encore désigné l'entreprise ferroviaire qui assurera ces transports.
NFTI travaille aussi sur le lancement d'une nouvelle ligne de transport vers le sud de l'Ile-de-France, pour l'approvisionnement des grandes surfaces, soit un potentiel de 60 000 équivalents vingt pieds (EVP, la mesure de réference du transpo). Il n'existait plus de liaison ferroviaire de Dunkerque vers la région parisienne depuis plusieurs années. Ces deux navettes ferrioviaires doivent voir le jour au premier semestre, a indiqué Martine Bonny, hier à Dunkerque, à l'ocasion de la présentation des résultats du port.
Globalement, la direction du port dunkerquois affirme vouloir faire du ferroviaire un axe stratégique. Début janvier, elle a signé en ce sens une convention avec réseau ferré de France (RFF). Le port envisage, entre autres, de rouvrir la ligne littorale vers la Belgique, ce qui impliquerait des travaux sur une dizaine de kilomètres. Aucun budget n'est avancé pour ces travaux. Le port consacrera en 2010 plus de 4 millions d'euros d'investissement dans le ferroviaire, dont 2,2 millions pour finaliser des études d'amélioration des dessertes ferroviaires.
L'enjeu, pour le port, est de densifier ses relations avec l'intérieur des terres. "Plus on aura de trains pénétrant l'intérieur, plus on amènera et on exportera de marchandises à partir de Dunkerque", explique Martine Bonny. Si Dunkerque est un port maritime, la plate-forme pourrait aussi devenir un grand site de transit ferroviaire. Associé à Eurotunnel, Dunkerque ambitionne de devenir la base arrière des entrepôts britanniques, en tant que point de passage obligé des trains de marchandises du continent vers le Royaume-Uni, via le tunnel sous la Manche.
Des navettes ferroviaires régulières devraient être mises en place entre le port de Dunkerque et Strasbourg avant l'été. La liaison sera mise en place par l'opérateur du terminal à conteneurs de Dunkerque, NFTI, qui n'a pas encore désigné l'entreprise ferroviaire qui assurera ces transports... Une nouvelle aubaine pour Europorte ?
SENIORS : Un plan d'action pour les seniors à la SNCF
FRANCE - La SNCF a lancé un plan d'actions pour ses seniors, de plus en plus nombreux en raison de la réforme du régime de retraite des cheminots,
qui allonge leur carrière, a indiqué vendredi la direction. Rien qu'entre août 2008 et août 2009, le nombre d'agents de plus de 55 ans (50 ans pour les conducteurs) a en effet augmenté de 86%,
passant à près de 5.000. Ils représentent 3,5% des effectifs, une proportion qui augmente chaque mois d'environ 0,2 point. Le plan, qui court jusqu'à fin 2011, fixe comme objectif de porter cette
proportion à 5%.
Pour les accompagner, la SNCF a prévu notamment une relance des parcours à mi-carrière (via un bilan et de la formation), un aménagement des fins de carrière en proposant un bilan médical à 50
ans, une cessation progressive d'activité et des comptes épargne temps. Un observatoire de l'évolution des conditions de vie au travail, qui associe syndicats et direction, a été mis en place en
partenariat avec l'Anact (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail).
En outre, alors que les syndicats tendaient à se charger principalement de l'intégration des nouveaux embauchés, la SNCF entend reprendre la main sur le tutorat et le parrainage par des
seniors.
La SNCF a décidé de s'occuper... de ses séniors. Car il est vrai qu'avec la reforme des régimes spéciaux, le nombre d'agents de
plus de 55 ans risque d'augmenter ! Organisation, organisation... au final, toute est une question d'organisation.
ACCIDENT : Collision ferroviaire à la frontière italo-suisse
SUISSE - Deux trains de marchandises sont entrés en collision jeudi vers 02h40 entre Brigue (VS) et
Iselle di Trasquera (I) sur la ligne du Simplon. Selon les premiers éléments de l'enquête, un feu rouge non respecté serait à l'origine de l'accident.
"On ne peut toutefois pas encore affirmer qu'il s'agit d'une erreur humaine. Il se peut que les freins du convoi ou le feu lui-même n'aient pas fonctionné correctement", a expliqué à l'ATS Walter
Kobelt, chef du Service d'enquêtes sur les accidents des transports publics. Les conclusions devraient tomber dans le courant de la semaine prochaine.
Les deux trains, l'un exploité par la compagnie BLS Cargo, l'autre par Crossrail, ne transportaient pas de matière dangereuse. Ils se sont heurtés frontalement entre la gare de Brigue et l'entrée
du tunnel du Simplon. Plusieurs wagons de marchandises ont déraillé. Les deux mécaniens sont indemnes. L'un d'eux, voyant la collision inévitable, a eu le réflexe de plonger à terre; l'autre a eu
la chance de se trouver dans le train qui a le mieux résister à l'accident, explique Walter Kobelt.
Les dégâts matériels sont estimés à un montant compris entre trois et cinq millions de francs suisses. Jeudi en fin d'après-midi, la ligne Brigue-Domodossola était encore interrompue. Une
situation qui entrainaît des retards et des suppressions de trains, notamment sur les lignes Bâle-Milan et Genève-Milan.
Le trafic a été progressivement rétabli en début de soirée et tout est rentré dans l'ordre vers 20h00, ont indiqué les CFF. Dans l'intervalle, les voyageurs à destination ou en provenance
d'Italie ont emprunté la ligne du Gothard. Quant au trafic voyageurs local, il était assuré par un service de bus entre Brigue et Domodossola.
Deux trains de marchandises sont entrés en collision tôt ce matin entre la gare de Brigue et l’entrée nord du tunnel du Simplon.
Plusieurs wagons de marchandises ont déraillé. Il n’y a pas de blessés à déplore. Reste à savoir qui a
boufé le carré...
JUSTICE : Une femme emportée par un train dans une gare en Ariège porte plainte contre la SNCF
FRANCE - Une passagère originaire de Caen, qui avait été emportée samedi sur plusieurs mètres en gare de Tarascon-sur-Ariège (Ariège) par le train
dont elle descendait, a porté plainte contre la SNCF, a-t-on appris mercredi auprès du procureur de la République de Foix, Antoine Leroy.
La victime descendait avec son époux en gare de Tarascon-sur-Ariège (Ariège) samedi lorsque les portes du train se sont refermées sur l'un de ses vêtements alors qu'elle se trouvait toujours sur
le marchepied, selon le procureur. "La passagère allait être traînée par le train qui redémarrait lorsqu'une personne sur le quai l'a brusquement tirée vers elle pour l'empêcher d'être emportée.
C'est alors qu'elle est tombée et s'est blessée à la tête", a ajouté le magistrat. Il a précisé que la victime avait été admise au centre hospitalier de Foix où on lui a posé des points de suture
et où elle est restée en observation 24 heures avant de pouvoir rentrer chez elle en Normandie.
Au moment de quitter le train, bordé par un quai de chaque côté à cet endroit de la gare, il semblerait que la passagère soit descendue du mauvais côté du quai, du côté où il n'y avait pas de
personnel, a encore précisé Antoine Leroy. "Une enquête pénale est en cours pour faire la part des responsabilités de chacun. A l'issue de cette enquête, on verra si une infraction pénale a été
commise".
"La SNCF et les cheminots sont très choqués par cet accident. Nous avons appelé ces personnes pour prendre de
leurs nouvelles et leur exprimer notre soutien", a déclaré à l'Associated Press un porte-parole de la SNCF sans néanmoins confirmer qu'une plainte avait été déposée contre l'entreprise de
transport ferroviaire par la passagère. "Une enquête interne ainsi qu'une enquête de gendarmerie sont en cours. Mais il semblerait que les procédures de sécurité aient été respectées", a précisé
ce porte-parole.
Une passagère originaire de Caen, traine la SNCF en justice. Motif ? elle avait été emportée samedi sur plusieurs mètres en gare de
Tarascon-sur-Ariège (Ariège) par le train dont elle descendait, les portes du train s'étant refermées sur l'un de ses vêtements alors qu'elle se trouvait toujours sur le marchepied. Une enquête
pénale est en cours pour faire la part des responsabilités de chacun.
EUROPORTE : Un nouveau pas vers le développement du Fret ferroviaire pour Europorte
EUROPORTE - Fin décembre, le port de
Dunkerque, première zone de fret ferroviaire de France, a choisi Groupe Eurotunnel pour gérer l’infrastructure ferroviaire du port, soit 200 km de voie ferrée (dont 50 électrifiés), 7 faisceaux
et 5 postes d’aiguillage.Ce contrat, d’environ 4 millions d’euros par an, est valable pour une durée de 7 ans et pourrait durer jusqu’à onze ans.
Pour gagner ce contrat, Groupe Eurotunnel s’est appuyé, non seulement, sur la notoriété de ses savoir-faire en maintenance et exploitation d’un réseau ferroviaire, mais aussi sur ses ambitions à
participer au développement du fret ferroviaire européen.Groupe Eurotunnel ne prendra la gestion effective de l’infrastructure du port de Dunkerque qu’à partir du 1er janvier 2011. 2010 est
l’année de la mise en place de cette nouvelle entité.
La première partie de l’année est consacrée à la préparation du dossier Sécurité par les équipes de la Sécurité et du Développement Durable et les équipes de
l’infrastructure et de l’Exploitation. Il sera présenté avant la fin du premier semestre à l’Etablissement Public de Sécurité Ferroviaire (EPSF) pour l’obtention du certificat de sécurité. Les
2eme et 3eme trimestres 2010 seront dédiés à l’élaboration des procédures de Maintenance et d’Exploitation ainsi qu’aux modules de formation de la future équipe qui travaillera à Dunkerque.
Pour maintenir les 200 km de voie, la caténaire, la signalisation, une partie de l’alimentation électrique et exploiter ces voies en gérant la circulation des trains et l’interface avec le réseau
ferré de France, environ 47 personnes devront s'y consacrer.
* 26 pour l’exploitation – un responsable d’exploitation, 24 agents et un planificateur ferroviaire
* 14 pour la maintenance – une responsable maintenance ; 13 techniciens (voie, caténaire et signalisation)
* 6 personnes pour le support - sécurité/qualité, gestion stock, reporting, assistantes
* et un directeur de filiale.
« D’avoir remporté cet appel d’offre face à une filiale de la SNCF est d’abord une reconnaissance des capacités et des savoir faire d’Eurotunnel, souligne Jacques
Gounon. Si la communication initiée par le port de
Dunkerque est très élogieuse à l'égard des équipes d'Eurotunnel, je ne pouvais pas moi même la devancer...le contrat n'étant pas signé lorsque la presse en a fait état. Ce nouveau contrat nous
permet de « sortir » de la Concession sur l’un de nos deux métiers de base dans un secteur lui aussi prometteur. Et comme d'autre pas majeurs franchis récemment comme le rachat des filiales
françaises de Veolia cargo, ce nouveau contrat vise à renforcer notre entreprise. C’est aussi une belle opportunité pour les collègues qui voudraient participer à cette nouvelle aventure de
Groupe Eurotunnel. »
Jusqu'à aujourd'hui, l'exploitation et la maintenance des voies ferrées du Grand Port Maritime de Dunkerque étaient confiées à la SNCF, non candidate pour poursuivre sa mission. Après avoir lancé une consultation pour choisir un nouveau prestataire sur une durée de sept ans (deux offres lui sont parvenues), le port a finalement retenu la candidature d'Eurotunnel via sa filiale Europorte qui prendra la gestion de ce réseau ferré à partir du 1er janvier 2011. Les syndicats des cheminots, eux, font grise mine et souhaitent que les 27 salariés SCNF touchés par ce transfert d'opérateur soient repris par Eurotunnel... au statut de cheminot, bien entendu. Cette bonne blague...
SOCIAL : Grève confirmée le 3 février à la SNCF
FRANCE - Les fédérations de cheminots CGT, CFDT, UNSA et Sud-Rail ont confirmé mercredi leur appel à une journée nationale de grève à la SNCF le 3
février contre les suppressions de postes, les restructurations en cours dans l'entreprise et pour la défense du service public.
Ce mouvement avait été proposé par la CGT et approuvé par l'UNSA dès le 15 janvier. Les deux organisations syndicales avaient été rejointes par Sud, puis par la CFDT le 20 janvier. Dans un
communiqué diffusé mercredi, les syndicats dénoncent "la suppression de 3.600 emplois" prévue dans le budget 2010, une baisse d'effectifs qui, selon eux, "s'inscrit, une nouvelle fois, dans
l'affaiblissement de l'établissement public et l'écrémage des trafics, comme c'est de nouveau le cas pour le transport marchandises".
Pour les quatre fédérations, la direction "persiste en accélérant les transformations de l'entreprise où la logique des résultats comptables prend le pas sur les missions de service public". Les
syndicats dénoncent un "affaiblissement" de la SNCF via "les filiales et les externalisations multiples d'activités".
"En lien avec ces choix économiques, la politique sociale de la SNCF est en berne au regard de la situation salariale", ajoutent les syndicats.
Ben oui, quoi.... ça faisait longtemps....
JUSTICE : La resquille dans les trains entraîne un recours au Tribunal fédéral pour une question de compétences
SUISSE - Le Tribunal fédéral va devoir se pencher sur la resquille dans les trains CFF. L'Office fédéral des transports (OFT) veut que ses compétence
de surveillance soient clairement établies.
A l'origine du litige: la plainte d'un usager amendé 80 francs pour avoir voyagé en 1ère avec un billet de seconde. L'OFT a jugé la sanction injuste, avant que le Tribunal administratif fédéral
(TAF) ne donne raison aux CFF. Pour le TAF, l'amende doit être la même pour tous. Et dans ce cas, la taxe de surclassement s'ajoute.
D'accord sur le fond, l'OFT estime toutefois que le TAF restreint ses compétences de surveillance et veut un éclaircissement.
PERTURBATIONS : un TGV évacué pour une valise suspecte
FRANCE - Un TGV Paris-Lyon a été détournée ce mardi après midi vers 16h30 de la ligne à grande vitesse vers la gare de Venarey-Les Laumes après
qu'une valise suspecte a été découverte dans la rame.
Les 800 passagers ont été priés d'évacuer le train. Après vérification par les gendarmes, il s'est avéré que la valise ne contenait que des vêtements. Son propriétaire n'a toutefois pas été
retrouvé.
Le train a finalement pu repartir sans encombre vers Lyon.
Une valise oubliée sème la panique à bord d'un TGV Paris-Lyon. Que
d'histoires pour des cotrons...
AVARIES : Quand les trains belges roulent portes ouvertes...
BELGIQUE - Une enquête interne à la SNCB relève de nombreuses avaries sur les voitures double-étage, dont des portes qui s'ouvrent en roulant,
peut-on lire mardi dans plusieurs journaux du groupe Vers l'Avenir. Le document interne à la direction mobility de la SNCB, dénommé "feedback fiches d'avaries aux portes du matériel M6",
synthétise "les nombreux problèmes" signalés par le personnel conducteur et accompagnateur entre juin et décembre derniers. Au total, 117 fiches d'avaries ont été communiquées à B-TC, le service
maintenance de la SNCB.
Dans 41 % des cas, il s'agit d'une porte qui reste ouverte lors d'un arrêt et, à l'inverse, dans 35 % des avaries, la porte refuse de s'ouvrir. Des problèmes qui engendrent des retards
récurrents, voire des annulations de trains, sur les lignes desservies par ces voitures M6, selon le groupe Vers l'Avenir.
Le plus interpellant concerne les avaries enregistrées pendant que le train roule. Celles-ci concernent 12,8 % des cas. Parmi ces communications, 6,8 % mentionnent une porte ouverte alors que le
train est en mouvement. Or, selon un accompagnateur de train qui a connu des avaries sur ce type de voiture, "les portes doivent se fermer automatiquement dès que l'on atteint 5 km/h".
Opération "Portes ouvertes" sur les trains belges : selon une enquête interne à la SNCB, de nombreuses avaries sur les voitures
double-étage, dont des portes qui s'ouvrent en roulant, auraient été mises à l'index. Attention à la marche...
BLOCAGES : Greenpeace remet la pression contre les exportations d'uranium vers la Russie
FRANCE - Les antinucléaires de Greenpeace ont mené lundi leur première opération de l'année contre les transports d'uranium vers la Russie en
bloquant par trois fois un convoi ferroviaire affrété par Areva à destination du port de Cherbourg.
La cargaison, 480 tonnes d'uranium appauvri et 170 tonnes d'uranium naturel en provenance de Pierrelatte (Drôme), devait être chargée à bord du cargo russe Kapitan Kuroptev, livrée à
Saint-Petersbourg (Russie), puis acheminée vers le centre de traitement de Tomsk ou de Seversk en Sibérie, selon les informations obtenues auprès d'Areva. "C'est le premier transport de ce type
en 2010 et nous voulions frapper un grand coup. Nous exigeons un moratoire sur les exportations de déchets nucléaires", a expliqué à l'AFP Yannick Rousselet, le chargé de campagne nucléaire de
Greenpeace.
Dimanche soir, quatre militants se sont enchaînés sur la voie ferrée à Cherbourg, avant d'être délogés par les forces de l'ordre. Lundi à l'aube, deux autres activistes enchaînés sur les rails à
Valognes, à une vingtaine de kilomètres de Cherbourg, sont parvenus à stopper le convoi. Moins de trois heures plus tard, un camion placé en travers des rails à Cherbourg et une banderole
proclamant "la Russie n'est pas une poubelle" ont provoqué un deuxième arrêt du train, ce qui a perturbé la circulation ferroviaire locale.
Le convoi a ensuite dû effectuer une troisième halte pour que les gendarmes délogent une militante qui avait grimpé à bord du train et s'était enchaînée entre deux conteneurs.L'opération s'est
soldée par l'interpellation de 16 militants qui ont été placés en garde à vue, selon Greenpeace qui se félicite d'avoir "réussi à retarder le train" pour focaliser l'attention sur les "déchets
nucléaires" et les "exportations illégales" d'Areva. Finalement, la cargaison "est bien arrivée au navire", a déclaré à l'AFP Henri-Jacques Neau, directeur délégué de la branche transport
d'Areva, dénonçant les actions "inciviques" de Greenpeace.
Areva conteste que les matières convoyées relèvent de la catégorie des "déchets nucléaires" en faisant valoir que "l'uranium est envoyé dans des centres spécialisés de retraitement en Russie pour
être enrichi par centrifugation avant réexpédition en France". "Les transports se déroulent dans un total respect de la réglementation internationale", a souligné M. Neau.
Greenpeace assure au contraire que les fûts exportés ne sont pas tous recyclés mais en partie abandonnés en Russie. "Il n'y aucun lien entre les déchets expédiés par Areva en Russie et l'uranium
expédié de Russie aux différentes centrales françaises", selon M. Rousselet. Ce dernier s'était lui-même enchaîné sur la voie ferrée de Cherbourg dans la nuit du 6 au 7 décembre 2009 pour
retarder un autre convoi d'uranium.
Pour étayer ses accusations, Greenpeace cite un récent rapport diffusé par le Haut comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) selon lequel depuis 2006, 32.200
tonnes d'uranium ont été exportées vers la Russie (dont 23.540 tonnes d'uranium appauvri) alors que seulement 3.090 tonnes ont été réexpédiées en France, dont seulement 310 vers l'usine de
fabrication de combustibles nucléaires de Romans-sur-Isère (Drôme).
Le HCTISN a été chargé en octobre 2009 d'enquêter sur "les échanges internationaux liés au retraitement de l'uranium" et doit rendre son avis dans les prochaines semaines.
Les militants de Greenpeace ont une nouvelle fois perturbé l'acheminement d'un convoi ferroviaire d'Areva qui devait se rendre à
Cherbourg (Manche) dans la nuit du 24 au 25 janvier, puis en Russie. L'organisation dénonce depuis plusieurs mois les exportations de déchets nucléaires. "Nous avions annoncé que nous ferions
tout pour imposer un moratoire sur l'exportation de déchets nucléaires vers la Russie", a rappelé Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace. Malgré leurs efforts le train est
finalement arrivé à destination.