ACTU : Moins d’une heure en 2013 pour un trajet Brest-Quimper en train ?
FRANCE - L’augmentation du prix du carburant sera certainement un nouvel argument en faveur du train... mais une liaison Brest-Quimper en 1
h 10, au mieux actuellement, et la perspective de devoir changer de train pour effectuer un Brest-Nantes n’incitent pas, pour le moment, à choisir le rail. Ce dernier trajet comptabilise 85.000
voyages par an, hors usagers de proximité sur le Brest-Landerneau par exemple. Le plan ferroviaire breton n’est pas fait que de grande vitesse, la Région veut aussi améliorer les liaisons entre
les villes bretonnes et au-delà.
Hier, Jean-Yves Le Drian, président de la région Bretagne et Pierre Maille, président du conseil général du Finistère, ont signé une convention dans laquelle ils s’engagent à moderniser les
infrastructures, à doubler la fréquence des trains Brest-Quimper de six à douze allers-retours par jour. La voie n’étant pas électrifiée entre Landerneau et Quimper, il faut aussi des trains
hybrides à propulsion électrique et diesel.
Ces trains sont les autorails grande capacité bimode-bicourant : les AGC Bi-Bi. Pour gagner les 11 minutes qui permettront de rallier Brest et Quimper en 59 minutes, différents travaux vont être
réalisés. Dix courbes seront ainsi revues entre Quimper et Quéménéven pour 12 à 15 M€ de travaux, ce qui permettra de relever la vitesse à 140 km/h sur cette portion. L’augmentation des
fréquences suppose aussi de disposer de plusieurs points de croisement de trains sur cette ligne unique. Une gare de croisement télécommandée sera mise en place à Châteaulin. Une section à double
voie entre Irvillac et Hanvec permettra des croisements. Avec les équipements de signalisation, ces travaux sont estimés entre 35 et 45 M€.
« Dans les contrats de plan précédents, des sommes étaient inscrites pour des travaux que l’on ne réalisaient pas. Notre logique est totalement différente. Nous avons inscrit 60 M€, au lieu des
34,5 M€ initiaux du contrat de projet 2007-2013, pour cette première étape entre Brest, Quimper et Nantes. Nous avons commandé 23 AGC Bi-Bi jusqu’à la fin du mandat, dont neuf sont déjà en
service », indique Jean-Yves Le Drian. Les 60 M€ ne comprennent pas l’achat des autorails. En 2010, la liaison Brest-Nantes se fera sans changement, le week-end et hors période scolaire dans un
premier temps, en 2 h 45.
Hier, lors du conseil régional, le président Jean-Yves Le Drian s’est félicité de deux « perspectives positives » pour la Bretagne : l’accélération du plan ferroviaire à grande vitesse et la
reconnaissance des langues régionales. Sur le ferroviaire, « nous nous réjouissons de l’accélération voulue par le gouvernement », s’est félicité Jean-Yves Le Drian en évoquant le protocole en
cours de discussion entre le ministre Borloo, RFF, et les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire. Il en ressortira une série d’engagements financiers et un calendrier. Côté financement, l’accord de
répartition sur le milliard qui incombera aux collectivités bretonnes (région, départements, villes) a été trouvé et sera officialisé aujourd’hui. Malgré le renoncement au pendulaire, l’objectif
reste le même : « Rennes à 1 h 23 de Paris, Brest et Quimper à 3 h 08 dans un premier temps et à moins de 3 h dans la phase immédiate qui suivra », a-t-il indiqué.
Le rêve d’un Brest-Nantes en train sans changement sera une réalité dès 2010 et l’on pourra aussi effectuer un trajet
Brest-Quimper en moins d’une heure avec l’AGC Bi-Bi, en 2013. Vivement...
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