ACTU : Le TGV franchira la Saône sur un viaduc

 FRANCE - Un remblai ou un viaduc seront-ils mis en place pour le franchissement du TGV à hauteur d'Auxonne ? Cette question, entre autres, vient de faire l'objet d'une réunion agitée à Dijon. Depuis, Réseau ferré de France (RFF) a tenu à rassurer.

Plusieurs grands ouvrages vont être construits sur la Branche Est de la LGV Rhin-Rhône qui permettra de relier Dijon à Mulhouse via Besançon. Avant le démarrage des travaux prévu cet été, RFF, maître d'ouvrage de cette ligne, a réalisé « depuis de nombreuses années » nombre d'études spécifiques prenant en compte l'ensemble des contraintes (géologiques, hydrologiques, environnementales) afin de définir les caractéristiques de chaque ouvrage.

Un des ouvrages majeurs de cette nouvelle ligne à grande vitesse sera le franchissement de la Saône où un pont de 1.370 m de long va être construit, ce qui est largement supérieur à tous les ouvrages existants.

Après une première phase qui précise l'implantation de l'ouvrage, de « nombreuses études sont menées » afin de prendre en compte son impact sur le terrain et de respecter l'ensemble des réglementations.

Du côté d'Auxonne, la prise en compte des relevés détaillés de la vallée, l'impact de digues en amont et la connaissance des riverains ont permis de « faire évoluer le projet sur la rive droite ». Les données pour la réalisation des études sont issues d'un débit de crue centennale (qui arrive statistiquement tous les 100 ans) majoré de près de 20 % pour garantir une marge supplémentaire. Une contre-expertise, commandée en 2005, a « confirmé » les méthodes utilisées, tout comme les résultats obtenus. A la demande de la préfecture de Côte d'Or, un avis complémentaire, réalisé par un hydrogéologue agréé, a également « conforté » le projet RFF.

Ainsi, le maître d'ouvrage dispose « d'études solides, vérifiées et parfaitement exploitables » pour lancer les procédures. Pour un franchissement de cours d'eau, la principale procédure découle de la loi sur l'eau et comporte une « enquête publique très ouverte », car les services de l'État s'affichent « particulièrement vigilants ».

A Auxonne, le commissaire enquêteur a tenu des permanences dans les communes concernées sur cinq semaines. Il a recueilli les observations par écrit (sur registre ou par courrier) mais aussi oralement. Quelque 48 observations ont ainsi été rassemblées, dont un quart sur l'ouvrage de franchissement. Les autres s'intéressaient aux autres impacts du projet, tels que la protection de sources, les précautions prises sur les zones de captage d'eau potable pendant les travaux ou l'écoulement des eaux dans les fossés. Ce qui a amené le commissaire à demander au maître d'ouvrage de « répondre à toutes ces questions ».

Pour le bassin de la Saône, le rapport de la commission d'enquête a été remis en février dernier. Il conclut avec un avis favorable sans réserve sur le projet RFF, tout en formulant plusieurs recommandations à RFF, « qui s'est engagé à les suivre intégralement ».

 

Après les inquiétudes manifestées notamment par les défenseurs de l'environnement, le projet d'Auxonne a  évolué : un pont sera donc construit sur la Saône