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PASSION-TRAINS

AGV : Alstom hésite à vendre le TGV du futur aux chinois

10 Mai 2010 , Rédigé par liberation.fr Publié dans #REAGISSEZ !

logo-alstom.gif FRANCE / CHINE - Alstom va-t-il vendre son fleuron technologique aux chinois ? La rumeur court à Paris et à Pékin que le groupe aurait fini par se résoudre à négocier avec Pékin sur l’AGV, son TGV de quatrième génération, dont les premiers exemplaires vont entrer en service l’an prochain. La phrase choc de Kim Chan, directeur d’Alstom Transport dans le pays, a relancé les spéculations. «Pour soutenir l’entrée de l’AGV en Chine, nous sommes flexibles sur les transferts de technologie», déclarait-il le 8 mars au China Daily.

 

Pour l’industriel français, c’est une volte-face complète. Il y a encore quelques mois, Alstom refusait en bloc d’offrir sur un plateau à la Chine son nouveau bébé, dévoilé en février 2008. L’AGV, c’est la crème de la grande vitesse à la française : un train supersilencieux et économe en énergie, capable de filer à 360 km/h (contre 320 pour les TGV actuels exploités en France).

 

C’est aussi le tout premier TGV spécifiquement conçu pour l’exportation, sans partenariat avec la SNCF. Or, Alstom n’en a vendu que 25 exemplaires, à l’opérateur privé italien NTV. Et voulait remporter quelques contrats supplémentaires avant de laisser les Chinois lui piller son meilleur train. «Nous ne sommes pas prêts à transférer la technologie de l’AGV. Nous voulons d’abord terminer de la déployer et la vendre chez certains clients», confiait en 2008 un dirigeant du groupe.

 

Alstom a été pourtant le premier constructeur ferroviaire occidental à céder une partie de son savoir-faire aux Chinois. Il en garde un très mauvais souvenir. L’an dernier, le président d’Alstom Transport, Philippe Mellier, s’indignait du fait que les Chinois ont intégré sans en avoir le droit des technologies du groupe dans des trains vendus à l’exportation. Il avait même appelé les pays Occidentaux à refuser d’acheter des trains chinois, arguant de la fermeture progressive de l’empire du Milieu aux fournisseurs étrangers. Le PDG d’Alstom, Patrick Kron, s’était peu après rendu en Chine pour s’excuser des propos de son subordonné. Difficile de se mettre à dos un aussi gros client.

 

En pratique, Alstom s’était toutefois prudemment contenté de vendre son Pendolino, une vieille technologie italienne limitée à 250 km/h. Le français l’a payé cher sur le plan commercial. Car, pendant ce temps, ses deux grands concurrents ont accepté de transférer leurs tout derniers modèles. L’allemand Siemens a ainsi vendu 60 exemplaires de son train high-tech Velaro (350 km/h) en 2008, avant de rafler en mars 2009 un mégacontrat de 100 rames supplémentaires, construites en partenariat avec deux industriels chinois. En septembre dernier, le canadien Bombardier décrochait à son tour la timbale avec une commande de 1,3 milliard d’euros pour 80 Zefiro, qui seront intégralement fabriqués en Chine. Malgré le risque technologique, puisque la conception de ce train à très grande vitesse n’est même pas terminée.

 

Ces succès de la concurrence semblent avoir convaincu Alstom de mettre de l’eau dans son vin. Mais l’industriel souhaite tout de même protéger les technologies sensibles de l’AGV. La grande vitesse a justement été évoquée par Nicolas Sarkozy lors de sa visite en Chine fin avril. Selon une source élyséenne, les Chinois posent des conditions «intolérables» qui «reviennent à exiger la livraison de secrets industriels». Le chef de l’Etat se serait aussi ému des «problèmes de licence» rencontrés par Alstom. L’entente ferroviaire franco-chinoise n’est pas encore sur les rails.

  

 

 

Question : faut il baisser son froc devant les chinois pour espérer leur vendre des AGV ? à mon humble avis, certainement pas ! un transfet de technologie signifiera, à terme, un arret des ventes de l'AGV suite à l'apparition d'une copie chinoise du train à grande vitesse de 4e génération. Et pourtant... Le groupe français, alléché par les contrats chinois, pourrait céder les technologies de son AGVet n'hésite pas à mettre les pieds dans le plat avec cette phrase choc : «Pour soutenir l’entrée de l’AGV en Chine, nous sommes flexibles sur les transferts de technologie» ça sent la grosse, la TRES grosse connerie...

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