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PASSION-TRAINS

EXERCICE : Les services de secours de l'Yonne simule un attentat dans un TGV

21 Novembre 2010 , Rédigé par lyonne.fr Publié dans #REPORTAGE

logo SNCF FRANCE - Chéu, 1 heure du matin. Il fait un noir à couper au couteau dans la campagne florentinoise ce samedi, quand le TGV Paris-Lyon surgit de nulle part. Une explosion cataclysmique retentit. Le train ralentit puis s’arrête, alors qu’un nuage de fumée, à peine perceptible, laisse envisager le pire : un incendie s’est-il déclaré dans l’un des wagons ? Des cris angoissés peuvent le laisser croire. Mais non ! L’attentat qui vient d’être commis, et sera revendiqué quelques instants plus tard, n’a pas mis le feu au train à grande vitesse.

 

Quelques instants après, dix minutes peut-être, les premiers pompiers sont sur les lieux. Ils pénètrent dans le wagon où la bombe a explosé. « Il y a des morts et des blessés graves », hurle l’un d’eux. On s’affaire, on appelle d’autres secours, on joint la préfecture où un QG est mis en place. D’autres pompiers arrivent, puis les gendarmes, le Samu et les bénévoles de la Croix-Rouge.

 

Les gyrophares clignotent dans la nuit, alors qu’il se met à pleuvoir. À 1 h 30, les premiers blessés sont évacués. Ils les imitent bien, les blessés, les 100 étudiants qui ont accepté de jouer le jeu, le temps d’une nuit et d’une man?uvre. Ils boitillent, se plient en deux, s’allongent sur les brancards que les pompiers leur tendent. Après un début d’opération qui s’effectue au ralenti, tout s’accélère. Ça grouille de monde autour du train, on échange des informations et des consignes.

 

Tout ce petit monde joue un scénario improvisé pour certains, mais sans anicroche majeure. Vers 2 heures arrive le préfet Pascal Lelarge qui fait le point de la situation sans s’affoler. Forcément, puisque l’attentat est bidon et que tout le monde s’active dans une bonne humeur évidente.

 

Si le patron de la préfecture a les traits tirés, ce n’est pas par le stress. Mais parce qu’il n’a pas dormi son soûl.

Mais bon, il faut bien tester le dispositif, regarder si pompiers, gendarmes et secouristes parviennent à coordonner leurs actions, si le Samu réussit à prendre en charge les blessés et à les orienter vers les hôpitaux à même de les soigner.

 

On apprend qu’il y aurait une dizaine de morts et 34 blessés, dont la moitié le serait grièvement. On en saura davantage tout à l’heure, car le préfet va faire un point presse. Pour l’instant, arrivent sur les lieux les maires des communes environnantes, Chéu, Jaulges et Ligny-le-Châtel. Leur rôle consiste avant tout à trouver des locaux pour abriter les passagers du TGV en attendant qu’on puisse les acheminer vers des lieux plus cléments. « J’ai été prévenu à 1 h 30 », indique le maire de Chéu. « J’ai appelé tous mes adjoints. Nous pouvons accueillir plus de 200 personnes au foyer communal et une soixantaine à l’école. » Bien plus qu’il n’en faut, puisqu’une centaine de personnes seulement voyageaient à bord du TGV.

 

Il est quatre heures du matin. Les médecins et infirmiers du Samu s’activent. Presque tous les blessés ont été extraits du train. Qui repartira à cinq heures. Il faut libérer la voie pour ceux qui vont arriver.

 

 

La nuit dernière, une bombe explosait dans le TGV qui traversait l'Yonne. La manoeuvre a mobilisé 200 personnes. Objectif : assurer les secours dans les meilleures conditions possibles, au cas où la fiction deviendrait réalité...

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