TECHNOLOGIE : Le centre de maintenance ferroviaire d'Hellemmes mise sur la simulation
FRANCE - Le Nord à fond de train. A l'occasion du congrès mondial sur la recherche ferroviaire qui se tient cette semaine à Lille, le Technicentre de la SNCF a ouvert, hier, ses portes à Hellemmes. Depuis 1873 et l'époque des locomotives à vapeur, ce centre assure la maintenance et les réparations du matériel roulant. Mais aujourd'hui, plus besoin d'amener les trains pour les mettre en service ou pour les réparer, l'heure est à la simulation. « Tout est informatisé dans les TGV. Pour dépanner une rame, on se contente de réparer la carte électronique », explique Antoine Zuliani, chef d'équipe. Grâce au système informatique embarqué, la soudure d'un nouveau composant suffit à débloquer une porte de TGV. Environ 19 000 cartes sont ainsi réparées annuellement, « avec un taux de panne de seulement 0,1 % dans les six mois qui suivent la réparation », souligne le chef d'équipe.
Idem avant de mettre sur les rails les nouvelles séries de TGV. Il est devenu inutile de monopoliser un train entier pour effectuer les
tests. Une quinzaine de baies informatiques clignotantes remplacent désormais les rames, permettant un gain de temps et d'espace pour valider les nouveaux logiciels de système informatique
embarqué. « On peut simuler plus facilement, et sans provoquer de dégâts matériels, toutes sortes de pannes possibles », explique Yann Queval, coordonnateur de ce banc automatique de test. A
l'écouter, « le système doit permettre de résoudre plus vite les nouvelles pannes ». L'an dernier, c'est à Hellemmes qu'une équipe d'experts est venue refaire des essais après les pannes à
répétition d'Eurostar. Enfin, la simulation est également devenue la norme pour apprendre à conduire un TGV, Le centre de production de formation traction, également situé Hellemmes, possède
vingt-quatre simulateurs de conduite. Ce qui en fait l'un des plus performants en France.
Réparer les trains... sans train. Le technicentre situé à Hellemmes dans le département du Nord mise sur la simulation informatique pour dépanner les TGV. Elle est pas belle, la technique ?
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