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INITIATIVE : Voyages-sncf.com se met au langage des signes
FRANCE - La SNCF expérimente un nouveau service destiné aux personnes sourdes et malentendantes afin de faciliter la préparation de leur voyage. Il permet la mise en relation du voyageur avec un interprète par webcam, via un centre relais, pour communiquer en langue des signes.
Quelle que soit sa déficience auditive, un voyageur sourd ou malentendant a ainsi la possibilité de préparer son voyage dans les moindres détails de chez lui, en se rendant sur voyages-sncf.com, via le lien suivant : http://bit.ly/liBQi5. Il peut alors entrer en contact, via un centre relais, avec un interprète et ainsi acheter un titre de transport et réserver le service gratuit Accès Plus (prestation d’assistance des voyageurs handicapés).
En voila une bonne initiative !
LITTERATURE : La SNCF "libère" les livres en gare de Rodez
FRANCE - "Book crossing". Cet anglicisme ne vous dit sans doute rien. Pas plus que sa traduction française "passe-livres". Pourtant, hier, ce phénomène anglo-saxon a débarqué en gare de Rodez. « Il s'agit de libérer des livres dans l'espace public qui seront lus par des personnes avant qu'elles les libèrent à nouveau », explique Philippe Blanquart, directeur de la communication de la SNCF pour Midi-Pyrénées. Ainsi, hier, pas moins de 333 livres ont recouvré la liberté en gare de Rodez et Villefranche-de-Rouergue. 999 le seront en Midi-Pyrénées et près de 10 000 au niveau national.
Mais attention, un livre libéré n'est pas un livre perdu. Chaque exemplaire possède un code qui lui est propre avec une fiche explicative. « On peut aller sur le site www.passelivresncf.fr, entrer le code du livre, dire ce qu'on en a pensé et où on l'a laissé », précise Philippe Blanquart. Et même si les lecteurs ne prennent pas le temps d'entrer toutes ces informations sur Internet, « le livre va vivre son histoire mais on ne va pas la connaître ».
L'opération a en tout cas aiguisé la curiosité et suscité une adhésion générale dans la gare de Rodez. Joseph, originaire de Seine-et-Marne, qui termine ses vacances à Villecomtal, a ainsi été « un peu surpris » mais a « trouvé l'initiative très intéressante ». Deux BD sous le bras, il part en bus à Séverac-le-Château puis en train jusqu'à Montluçon. « Je les laisserai certainement en gare de Clermont ou à celle de Montluçon », précise-t-il.
Sur un banc, à l'extérieur de la gare, Maya lit "Toupet frappe toujours deux fois", une BD pour enfants. Cette Suissesse, venue passer quelques jours à Rodez, trouve l'idée « très bonne car cela permet de patienter pour le départ du train et d'améliorer mon français en même temps » . Une langue dans laquelle ne cherche pas à se perfectionner Terril, originaire de San Antonio aux États-Unis. « Je ne parle pas français donc je ne comprends que grâce aux images, s'amuse-t-elle dans la langue de Shakespeare. Mais j'aime ça car cela encourage la lecture. » Peut-être qu'un de ces livres va donc franchir l'Atlantique.
La SNCF est partenaire du festival du livre et de la BD de La Fouillade. Et à ce titre, elle "libère" les livres en gare de Rodez ; une bonne idée pour passer le temps avant de prendre le train ! et surtout une bonne initative por inciter les jeunes... à bouquiner un peu plus.
LABEL : La musique prend le train avec Eurostar !
EUROSTAR - Un nouveau label est né : Eurostar Records. Oui, comme le train. Et pour cause : c'est bien la compagnie ferroviaire qui se lance… dans la musique ! Son projet ? La filiale de la SNCF joue la carte de l'audace mais aussi de l'humilité. Pas question de trop bousculer les maisons de disques. L'idée est de proposer des concepts et outils originaux. De débarquer à petite vitesse, en quelque sorte !
Avec l'aide de professionnels (dont un ancien du label indépendant Naïve), Eurostar Records s'engage à mettre sur les rails et à soutenir de jeunes groupes anglais avant-gardistes. Des Off Tracks seront notamment organisés dans des lieux atypiques (restos, musées…). Première étape, le 2 juillet (18 heures), au kiosque du jardin du Luxembourg, avec le concert gratuit du groupe Velo. Les artistes anglais peuvent se réjouir de cette initiative.
Dommage qu'il ne soit pas prévu d'emmener des musiciens français à Hyde Park. On peut aussi se poser une autre question : l'industrie musicale est-elle à ce point en mauvaise santé - et en panne d'idées - que la SNCF comble un vide et s'improvise imprésario ?
Eurostar donne le LA et se lance... dans la musique ! une très bonne initiative pour le mettre le pied à l'étrier à certains jeunes groupes. Mais bon, ceci étant dit, pour certains groupes de filles, ça risque d'être dur de percer.... trop has been...
FERROVIAIRE : L’histoire des chemins de fer est sur les rails en Suisse
SUISSE - Les Suisses adorent se déplacer en train. Ils sont les utilisateurs les plus assidus du rail au niveau mondial. Si l’on considère la distance parcourue annuellement par chaque habitant, la Suisse, avec 2103 kilomètres, se place nettement devant le Japon, avec 1976 kilomètres (chiffres de 2009). Cette passion pour les trains se traduit également par un intérêt marqué pour le passé ferroviaire du pays. Un passé qui n’a pas été perdu.
«Quand, en 1999, les Chemins de fer fédéraux sont passés du statut de régie fédérale à celui d’entreprise moderne, une question s’est posée. Comment gérer le patrimoine historique? En 2001, on a donc créé la fondation CFF Historic, dont l’objectif est de rassembler les témoignage du passé, de les maintenir en bon état et de les transmettre aux générations futures», explique la responsable de la fondation, Stéphanie von Erlach.
La fondation conserve des choses très nombreuses, mais aussi très diverses. Ce patrimoine comprend notamment du matériel roulant qui, mis bout à bout, représente une longueur de deux kilomètres. Il s’agit de 13 motrices à moteurs, d’une quarantaine de motrices électriques et de plus de 90 wagons pour passagers et marchandises. Une partie de ce matériel est exposée au Musée des transports de Lucerne.
Par ailleurs, les archives de CFF Historic, qui s’étendent sur des rayonnages longs de 2,5 kilomètres, contiennent de nombreux manuscrits: de vieux actes des CFF, dont le contrat original pour le financement du premier tunnel du Gothard (construit entre 1872 et 1882) ainsi que des actes des sociétés qui ont précédé les CFF. A cela s’ajoutent environ 350'000 photos, 500 vidéos et plans de construction, une bibliothèque spécialisée, une collection d’affiches, une collection de lanternes, des juke-box et des modèles réduits à l’échelle 1:10…
«Le matériel roulant constitue la partie la plus visible de notre patrimoine, explique Stéphanie von Erlach. Un entretien régulier est nécessaire pour utiliser le matériel encore à état de rouler à des intervalles eux aussi réguliers, tout en l’adaptant aux standards de sécurité actuels.» Cette tâche n’est pas simple. Les réparations sont coûteuses et il n’est pas facile de conserver le savoir-faire nécessaire. En outre, les convois d’époque ne doivent pas être utilisés trop fréquemment, afin d’éviter d’endommager le matériel, mais pas trop rarement non plus.
Ces convois rencontrent un grand succès. Ainsi, le voyage réalisé avec un train historique sur la ligne du
Gothard – à l’occasion de son 125e anniversaire – avait attiré de nombreux passionnées, tant suisses qu’étrangers. Parmi eux, de nombreux Britanniques et également des Suisses de l’étranger venus
tout spécialement des Etats-Unis. Toutes les tranches d’âges sont représentées. «Il y a des retraités, mais aussi beaucoup de familles avec enfants», souligne Stéphanie von Erlach.
La grande quantité de documents conservée attire de son côté étudiants et chercheurs – là aussi suisses et étrangers – qui planchent sur l’histoire des chemins de fer suisses. Mais pas seulement.
«Nous recevons également des demandes des CFF eux-mêmes, par exemple lorsqu’il faut consulter de vieux plans pour construire un viaduc», déclare la responsable de la fondation.
Enfin, il convient de ne pas oublier les personnes intéressées aux aspects artistiques, comme l’évolution des publicités, dont certaines ont été créées par des artistes tels que Hans Erni. Ces
publicités, ainsi que les archives photographiques, ont été récemment digitalisées et rendues accessibles via Internet.
Ces dernières années, l’orgueil national a été durablement frappé par les problèmes rencontrés par deux symboles de l’économie suisse: la compagnie aérienne Swissair et – plus récemment – la banque UBS. Malgré le choc constitué par la panne électrique qui avait totalement paralysé le système en 2005, les CFF restent en revanche une entreprise appréciée des Suisses. «Nous pouvons constater quotidiennement cet enthousiasme pour les chemins de fer, souligne Stéphanie von Erlach. C’est un véritable élément de cohésion nationale. C’est également pour cette raison que le public est très exigent à notre égard.»
«Ceux qui utilisent chaque jour les chemins de fer sont souvent intéressés à leur passé, ajoute-t-elle. En ce sens, valoriser le patrimoine historique des CFF représente également un service à la clientèle.»
«La discussion sur les chemins de fer et aussi intéressante parce qu’elle ne se termine jamais. En effet, actuellement, nous sommes par exemple déjà en train de penser à des projets qui ne verront le jour qu’en 2030», conclut-elle.
Les chemins de fer font partie de l’identité suisse. Une fondation – CFF Historic – a donc été créée pour conserver et gérer le patrimoine ferroviaire. Son but: faire fonction de mémoire vivante de cet acteur de l’histoire nationale. En voilà une bonne initiative !
EDUCATION : Depuis 2003, 100 000 élèves ont fréquenté le train-écoles des CFF
SUISSE - Lancée en août 2003, la campagne "Fair-Play, c'est sûr!" entend sensibiliser les écoliers suisses
de 11 à 16 ans aux dangers du rail ainsi qu'aux problèmes liés au vandalisme et à la resquille.
Le train-écoles circule en effet dans toute la Suisse. Trois mois à l'avance, les écoles situées dans un rayon de 50 kilomètres sont invitées à s'inscrire pour une visite didactique de 90
minutes. Coût de l'opération: 50 francs par élève, soit 5 millions déboursés à ce jour par les CFF, a indiqué lundi devant les médias Andreas Meyer, directeur général exécutif de l'ex-régie
fédérale.
Un investissement gagnant, puisque l'ensemble des mesures de sécurité ont notamment permis "de maintenir voire baisser les frais liés au vandalisme, chiffrés à 6 millions de francs suisses par
année", a expliqué Diego Marti, responsable du service Info écoles. De même, le nombre d'accidents graves impliquant des jeunes de moins de 20 ans reste bas: cinq par an, pour 900'000 voyageurs
quotidiens.
Pour les CFF, l'attitude des jeunes ne diffère pas en fonction des régions linguistiques. "Tous cherchent les limites", a souligné Andreas Meyer. En revanche, les élèves âgés de 11 à 13 ans
s'intéressent plus à la question des accidents, et ceux qui ont entre 14 et 16 ans, à la fraude et aux actes de vandalisme. Des thèmes abordés dans le train-écoles par le biais d'exemples
pratiques.
Une initiative qui mérite d'être signalée : la campagne "Fair-Play, c'est sûr!" lancée il y a sept ans déjà entend sensibiliser les écoliers suisses de 11 à 16 ans aux dangers du rail ainsi qu'aux problèmes liés au vandalisme et à la resquille. Et l'opération est payante : les frais liés au vandalisme seraient ainsi limités. A quand l'exportation de ce modèle d'éducation à travers l'Europe ?