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INVENTION : Le chariot qui mettra le train du futur sur les rails
SUISSE - Un petit tangage pour un train à deux étages, un grand bond en avant pour le système ferroviaire suisse. Hier, sur son site de Villeneuve (VD), le constructeur Bombardier présentait la pièce du puzzle indispensable au développement du système ferroviaire suisse: un bogie révolutionnaire. Ce chariot reliant deux essieux doit permettre aux futures 59 rames achetées en juin dernier par les CFF – pour 1,9 milliard de francs suisses – de foncer dans les courbes tout en offrant un maximum de places assises grâce à leurs deux étages.
Pour l’instant, les deux bogies prototypes font danser avec grâce un lourd wagon des trains Intercity actuels. «Au lieu de vous pencher dans les virages comme les trains pendulaires, ce mouvement est naturel et se contentera de redresser la caisse dans les courbes.» Vincent Ducrot, chef du trafic grandes lignes au CFF, se fait pédagogue pour expliquer le concept aux invités de cette première démonstration publique.
A l’intérieur, cela donne l’impression d’être sur un bateau. Mais promis, une fois le wagon lancé sur les rails, le système, bardé d’informatique, se contentera de compenser le roulis dans les courbes. Les sacs de sable sont déjà à bord pour jouer les premiers cobayes. L’élément révolutionnaire s’apprête à faire ses premiers tours de roue, sous l’œil de son concepteur, Richard Schneider. «Ce système est nettement plus simple que celui des trains pendulaires», lâche l’ingénieur zurichois. Après trente-deux ans à dessiner des bogies, il vient de mettre au point le premier système capable de faire pencher les lourds trains à deux étages, tout en étant simple et facile d’entretien.
L’exploit impressionne l’ancien conseiller aux Etats Michel Béguelin. «Cette invention remet sur le devant de la scène le génie de l’industrie ferroviaire suisse», lâche ce spécialiste en admirant le bogie. Même si Bombardier est un consortium canadien, le train du futur est développé en grande partie du côté de Zurich. «L’enjeu est considérable pour toute la région et l’ensemble de la Suisse romande», estime la conseillère aux Etats (PS/VD) Géraldine Savary.
Pour l’instant, le développement du train révolutionnaire respecte l’agenda, selon les CFF. Ces derniers doivent recevoir le premier exemplaire au printemps 2012, pour une mise en service commerciale en 2013. La fin des livraisons des 59 rames est prévue pour 2018. Les CFF ont cependant déjà signé une option pour 100 trains supplémentaires, et quelques milliards de plus, s’ils sont satisfaits d’un train qui fait déjà figure de référence européenne. De quoi aussi faire connaître le nom de Villeneuve dans le petit monde ferroviaire et de la haute technologie. Avec, à la clé, des visiteurs venus découvrir une nouvelle génération de trains, et forcément aussi la région qui les a vus naître.
Bombardier et les CFF ont commencé les tests du bogie révolutionnaire capable de rouler plus vite entre Berne et Lausanne. Une invention de génie, et qui devrait revolutionner le train du futur... Bravo au concepteur !
WEB : Le site Internet de la SNCF passe à la plate-forme libre Drupal
FRANCE - Voyages-sncf.com, le site de réservation de billets de la SNCF, a entamé une migration vers la plate-forme libre Drupal, annonce Pierre Matuchet, le responsable informatique du site, dans une interview à ITespresso. "Nous avions un vrai problème avec les solutions logicielles des éditeurs. Parce qu'ils ne tiennent pas la charge [du nombre de visites, NDLR]", note Pierre Matuchet. Plusieurs autres sites de la SNCF utilisent déjà la plate-forme Drupal, qui ne gérera pas l'intégralité de voyages-sncf.com, mais uniquement la partie "contenus", hors, par exemple, le système de réservations.
Le site commercial de la SNCF revendique dix millions de visiteurs uniques par mois, ce qui en fait l'un des tout premiers sites marchands francophones, auquel s'ajoute un site institutionnel ou encore le site IDTGV. En mai dernier, le système de réservation de la SNCF, physique et numérique, avait été victime d'une panne importante, qui avait fortement perturbé l'accès aux réservations en ligne pendant plus de vingt-quatre heures. Voyages-sncf.com avait fait l'objet d'une nouvelle version quelques jours après, sans lien avec la panne qui n'était pas directement liée au site.
HI-TECH : Du Wifi dans le TGV-est
FRANCE - Après le Thalys, c'est au tour du TGV Est de se doter d'une connexion WiFi. L'offre, baptisé, BoxTGV permettra aux voyageurs, à partir du 1er décembre 2010, de surfer et d'avoir accès à différents services. Sur le plan technique, les travaux ont duré plus de deux ans. Alstom, Orange Business Services et Eutelsat ont planché sur la solution permettant d' donner un accès à Internet dans un train se déplaçant à 320 k/h. Les rames sont dotées sur le toit d'antenne satellitaire. La liaison est assurée par le satellite AB2 d'Eutelsat avec un débit de 2 Mo en voie descendante et et 512 kbt/s en voie montante pour une rame (qui comprend environ 350 personnes).
Béatrice Chavanel , responsable du projet à la SNCF explique « nous avons dimensionner le réseau pour que 10% de la rame se connecte en simultanée, une augmentation des capacités sera prévue en cas de succès du service ». Lors de la démonstration à la presse, les conditions météorologiques ont un peu perturbé la connexion et les tests. Pour les heureux connectés, les débits ont été de 4,68 Mbit/s en réception et 397 kbt/s en émission. L'investissement est assez conséquent pour la SNCF environ 350 000 euros par rame. En sachant, que la flotte du TGV Est comprend 52 rames.
Côté infrastructure embarquée, on retrouve des serveurs, des commutateurs Ethernet, un réseau LAN desservant l'ensemble des voitures de la rame et qui relie des points d'accès WiFi (placés dans les faux-plafonds). La gestion des données a nécessité la mise en place d'une architecture informatique adaptée. En effet, 3 types de flux circulent, les données de « contenu » qui ne sortent pas de la boucle embarquée et sont rafraîchies toutes les 15 minutes (dans le cadre des actualités sur le portail par exemple). Les informations techniques comme les données des clients, sont stockées sur les serveurs puis transmis au sol. Enfin, le flux Internet est géré par les serveurs via la liaison satellitaire ou le WiFi. Une connectivité 3G a été intégrée au système, mais qui est pour l'instant désactivé. Béatrice Chavanel indique « il s'agit d'un pari sur l'avenir, quand les opérateurs basculeront sur l'évolution de la 3G vers LTE, nous serons prêts aussi. Cela peut également nous servir de lien de secours en cas de perte de l'accès satellitaire ».
A la différence de Thalys, la SNCF a fait le pari de mettre en place un portail de service. Au programme, des cours de langue, des recettes de cuisine, des packs pour enfant (jeux, dessins animés), vidéo, etc. sont disponibles sur le portail BoxTGV. Les contenus sont payants de 0,49 à 10 euros pour une connexion à Internet pendant le trajet. Des contenus gratuits sur la géolocalisation du train, les informations en temps réel sur la vitesse de la rame, les kilomètres restants ou les retards éventuels. On notera que les possesseurs d'iPad ou d'iPhone n'auront accès qu'à la connexion à Internet et à ces informations de trafic, car les terminaux d'Apple ne supportent pas le Flash.
Les modes de paiement sont variés, des cartes prépayées de 5 ou 10 euros vendues dans les gares ou dans la voiture bar du train, mais également le paiement par carte bancaire de manière sécurisée. Par exemple pour accéder à Internet, deux options sont possible 1h pour 4,99 euros ou l'ensemble du trajet pour 9,99 euros. La consommation n'est pas fractionnable, ni reportable sur un autre trajet. Beatrice Chavanel souligne « cette offre de contenu s'étoffera au fur et à mesure de l'utilisation, il faut rester pragmatique ». Pour l'instant tout est ouvert et rien ne bloque des applications comme Skype ou des sites de streaming. Seuls les jeux en réseaux ne sont pas autorisés pour des questions de sécurité, assure-t-on à la SNCF...
Il y avait déjà du Wifi à titre plus ou moins expérimental dans le Thalys. Mais pour concurrencer les connexions Internet en 3G déjà disponibles directement sur les téléphones mobiles et les tablettes, il faut en offrir « plus ». L'offre de la SNCF s'appelle donc « Box TGV » et repose sur une connexion par satellite couplée à des relais par fibre optique pour les tunnels et du wifi pour redistribuer la connexion Internet dans les voitures avec la promesse d’une liaison constante sans coupure.. On arrète décidément pas le progrès.
HI-TECH : L'iPhone, le nouveau billet de train des iDTGV
FRANCE - Finis l’impression du titre de transport ou le compostage avant le départ du train. iDTGV lance le billet entièrement dématérialisé pour ses trains éponymes, dont l’intégralité des places est commercialisée sur Internet. Pour cette première en France, la filiale de la SNCF cible les propriétaires d’iPhone. Elle lance une application gratuite grâce à laquelle ses clients peuvent acheter et réserver un titre de transport, puis embarquer à bord des rames, munis uniquement du téléphone d'Apple.
« C’est une demande de nos utilisateurs qui oublient souvent leur billet imprimé, commente Maria Harti, directrice générale iDTGV, un de nos voyageurs sur cinq possède un iPhone. Nous avons naturellement décidé de développer l’application sur ce mobile avant de l’étendre à la plate-forme Android et à Windows Mobile. » Tout comme sur le site m-mobile d’iDTGV développé pour l'occasion, le client choisit sa destination et l’horaire de son train. Les meilleurs tarifs lui sont indiqués pour le jour précédent et celui suivant son départ, au cas où l’utilisateur n’aurait pas d’impératif d’arrivée. Puis, il peut opter pour une ambiance feutrée avec l'ambiance iDzen ou plus conviviale avec iDzap. Une place lui est alors attribuée, sans qu'il puisse la choisir.
Le titre de transport est payé par carte bancaire depuis l’iPhone. Le site m-mobile de voyages-sncf propose depuis trois ans cette fonction. Mais cette fois-ci, les voyageurs n’ont pas à retirer, munis de leur numéro de réservation, leur billet à une borne. Celui-ci figure de manière dématérialisée sur leur smartphone de la marque Apple. Sont indiqués à l’écran : le nom de l’usager, les dates et heures de départ et d’arrivée du train, son numéro, la voiture et la place du voyageur. Le code-barres 2D reprend ces éléments. Véritable sésame, il est scanné par le personnel de bord à l’embarquement. iDTGV conseille néanmoins vivement de noter son numéro de dossier. En cas d’oubli du téléphone, ou de batterie hors service, c’est lui qui permettra au personnel de bord de retrouver une trace de la réservation.
L’application iPhone se veut plus qu’un moyen de réservation. Elle est aussi un vecteur d’informations. « Les mobinautes recevront des notifications sur leur trajet. Ils pourront être alertés en cas de travaux ou de retard du train », poursuit Maria Harti. Sur la rubrique « mes trajets favoris », le voyageur indique ses destinations préférées. Il est ainsi alerté automatiquement des promotions sur ses trajets habituels.
Plusieurs fonctions ont été développées pour un usage à bord : une sélection de jeux, de musique, de livres est proposée au voyageur. Avec iDChat, les utilisateurs sont invités à discuter avec les autres passagers du train. Histoire de faire connaissance ou de programmer la réservation en commun d’un taxi à l’arrivée. Ces services sont disponibles à condition que le réseau soit accessible depuis le train. Ce n'est que le 26 novembre prochain que la SNCF équipera ses premières rames en Wi-Fi sur la ligne TGV-Est.
BOX TGV : Internet arrive dans les trains à grande vitesse !
FRANCE - La SNCF s’apprête à lancer un nouveau service dans ses TGV permettant de profiter de contenus multimédias (jeux, concert, dessins animés), mais aussi, et surtout gérer ses courriers électroniques et surfer sur internet. L’offre nommée « Box TGV » sera lancée, dévoilée et détaillée le 26 novembre prochain.
En 2007, nous indiquions que l'internet via Wifi et Satellite était en phase de test depuis peu dans des rames du TGV Est. Un de nos lecteurs avait pu jauger un service similaire proposé par la SNCF. « Après avoir rentré des informations diverses pour s'inscrire au service, on se connecte au portail wifi-tgv.com sur lequel on nous affiche les destinations, la vitesse du TGV en temps réel (302 km/h actuellement) et notre position sur la carte ».
Lors de ce test, un sondage auprès des voyageurs envisageait un forfait de 2,5 € pour une heure, 6 € pour 4h ou 25 € pour un mois. Pour régler la note, quatre moyens étaient disponibles, « soit en ligne par carte bancaire, soit par carte prépayée achetée à bord, soit par paiement sur facture de téléphone, ou paiement en même temps que le billet de train ». Le 26 novembre prochain, on pourra apprécier comment la SNCF s'est finalement positionnée sur ces premiers tarifs.
Voilà une nouvelle qui va ravir les geeks et autres fan de technologie : Internet arrive dans les trains à grande vitesse français ! Une bonne nouvelle, mais qui pour l'instant ne concerne que les TGV. Pour les trains corail et Théoz, prévoir un délai... et continuer de rammener son pigeon voyageur.
HI-TECH : La SNCF étudierait en grand secret l’arrivée d’internet sur certains TGV
FRANCE - Officiellement, ce n’est pas à l’ordre du jour… Mais le projet avance lentement et sûrement. Fortement demandé par les clients d’affaires, l’accès au net pourrait être la contrepartie de l’augmentation annoncée sur les premières classes pour certaines liaisons TGV.
Selon les premières études, tous les parcours utilisés par les TGV ne se prêtent pas facilement à l’implantation des relais nécessaires aux connexions internet. Et l’on sait déjà que seules les lignes les plus utilisées seront équipées en premier. Pour autant, les spécialistes restent persuadés que de nouvelles technologies permettent aujourd’hui de passer outre les problèmes de tunnels ou de zones d’ombre.
Reste qu’aucune date concrète n’est donnée à ce jour. La SNCF officiellement l'affirme, le projet n’est pas d’actualité.... même si une équipe travaille sur le sujet. Principal frein, le coût des équipements et l’investissement nécessaire à la mise en route du projet. A l’évidence, la SNCF pourrait s’inspirer de ce qu’a déjà fait Thalys, totalement équipée.
Bientôt le web à portée de clic dans votre TGV préféré ? il semblerait que oui.... la SNCF fait des cachoteries en la matière, mais le projet serait sur les rails... C'est les lecteurs de Passion-Trains en live qui vont être contents !
HI-TECH : L’horaire des trains en temps réel sur votre téléphone en Belgique
BELGIQUE - Les usagers des chemins de fer pourront désormais disposer d’informations en temps réel sur leur train grâce à leur téléphone fixe ou portable, a annoncé Infrabel, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge.
« Avec RailTime by Phone, les voyageurs disposent d’un nouvel outil leur permettant d’obtenir en temps réel les informations relatives à leur train et ce, où qu’ils se trouvent », a précisé Corine Athas, porte-parole d’Infrabel, au cours d’une conférence de presse. Concrètement, le système est disponible en français et en néerlandais, via le 02/432.00.00, au prix d’une communication nationale.
Fonctionnant par utilisation des touches du téléphone et par reconnaissance vocale, il s’adresse à tous les voyageurs, réguliers ou occasionnels. Ces derniers pourront effectuer des recherches par gare, par numéro de train ou encore accéder à un résumé des éventuelles perturbations en cours sur le réseau. L’application donnera alors les 3 résultats les plus proches de l’heure d’appel, a encore expliqué Corine Athas.
« Avec RailTime by Phone, Infrabel étend sa gamme de services visant à assurer une information continue, rapide et adaptée pour tous les voyageurs », a-t-elle ajouté. Pour rappel, Infrabel avait déjà lancé, en janvier 2009, le site Railtime.be « qui, avec 100.000 visiteurs par jour, connaît aujourd’hui un succès croissant ».
Has been, le miroir qui disait à la reine qui était la plus belle : désormais, c'est votre portable qui vous balance les news.... "Nokia, mon beau Nokia, dit moi à quelle heure partira le prochain train pour Bruxelles..." Un vrai conte de fée pour les usagers !
WEB : Enfin du Wifi dans le TGV Est !
FRANCE - Après deux ans d’expérimentation, une date est enfin annoncée pour l'arrivée du Wifi dans les TGV Est. L'Internet sans fils fait partie d'une nouvelle politique de la SNCF pour attirer le public. La marge opérationnelle du TGV n'a été que de 6,7 % au premier semestre 2010, au lieu des 19 % attendus. La SNCF souhaite donc "rétablir un niveau de marge opérationnelle de 10 à 12 %", niveau en dessous duquel elle ne sait pas financer ses activités et ses investissements.
Pour se faire, une politique est lancée pour attirer le public. Parmi les points à développer, le Wifi fera son apparition dès le 26 novembre dans le TGV Est. La SNCF compte également développer sa présence sur le Web pour "capter une clientèle jeune".
Attendu depuis deux ans, l'Internet sans fils sera enfin disponible dans le TGV Està
partir du 26 novembre 2010. . Il reste maintenant à savoir... à quel prix il sera proposé aux usagers.
INGENIERIE : SNCF et RATP bataillent pour récupérer Systra
FRANCE - La bataille fait rage dans les couloirs des ministères. L’objet en est la société Systra, que ses deux principaux actionnaires, la SNCF et la RATP, souhaitent récupérer. La société d’ingénierie, qui s’est illustrée sur le métro de Dubaï et est présente sur le TGV des Lieux saints Médine-Jeddah-La Mecque ou encore le TGV californien, doit passer prochainement sous le giron de l’une des deux entreprises publiques. Il est lui en effet devenu difficile d’appartenir à deux entreprises de plus en plus concurrentes : la SNCF se développe dans le transport urbain via sa filiale Keolis, la RATP est amenée à sortir d’Ile-de-France pour répondre à des appels d’offres.
Les tensions entre les deux maisons mères se sont également accompagnées de la création de deux filiales concurrentes de Systra : Xelis côté RATP qui vend le métro automatique, Inexia côté SNCF qui vend le TGV. «Il y a un vrai problème de gouvernance, admet-on chez Systra, et il est urgent de mettre de l’ordre dans tout cela.»
Une réunion interministérielle se tient aujourd’hui pour étudier les scénarios des deux candidats. La décision du gouvernement sera prise d’ici au 15 septembre. Le scénario RATP propose que la Régie rachète à la SNCF sa part, estimée à 150 millions d’euros, et fasse fusionner Systra avec les activités de Xelis, sa propre filiale d’ingénierie. La RATP récupérerait l’expertise de Systra en matière de transport urbain, tandis que son expertise ferroviaire, notamment sur les projets TGV, muterait vers la SNCF. Face à ce scénario, la SNCF propose de monter à 67 % du capital de Systra, que la RATP conserve 19 % de l’entreprise, et que le reste (environ 14 %) reste aux mains des banques. Ce scénario permettrait de constituer un champion mondial de l’ingénierie : la SNCF serait alors l’actionnaire industriel de référence, et la RATP garderait un rôle de premier plan sur le segment du métro.
Pour l’instant, le scénario de la RATP tient la corde. Un rapport rédigé par Jean-François Bénard, magistrat de la Cour des comptes et ancien directeur général de la SNCF, préconise que Systra revienne à la RATP. Mais la SNCF continue à défendre son scénario qui permettrait, selon elle, d’éviter un éclatement des savoir-faire. Dans une lettre adressée le mois dernier à Dominique Bussereau, le secrétaire d’État aux Transports, et dont Le Figaro s’est procuré une copie, Guillaume Pepy, le président de la SNCF, défend la constitution d’un «champion national à même de faire contrepoids à l’influence grandissante des acteurs anglo-saxons et asiatiques » et surtout un scénario «mettant fin à la dynamique de concurrence fratricide entre acteurs publics qui s’amorce aujourd’hui à l’international ».
La SNCF se plaint également, dans une note remise au gouvernement, d’un rapport reposant sur «des biais méthodologiques» ainsi que sur «plusieurs omissions dans l’analyse». Le rapport Bénard n’étudie en effet pas l’hypothèse défendue par la SNCF de constituer une «Maison France» de l’ingénierie pesant 600 millions d’euros de chiffre d’affaires, là où Systra réalise aujourd’hui 250 millions. Ce scénario a la faveur des cadres de Systra. «Le projet SNCF est plus porteur, explique l’un d’eux. Nous souhaitons éviter un démantèlement de nos activités et continuer à travailler de front sur les sujets urbains et ferroviaires.»
Le gouvernement doit décider qui de la SNCF ou de la RATP prendra le contrôle de leur filiale commune d’ingénierie. Une réunion interministérielle examine aujourd’hui les dossiers des deux candidats. Qui va l'emporter ?
TELEPHONIE : Swisscom, Sunrise et Orange devraient installer des antennes à bord de tous les trains CFF d'ici 2015
SUISSE - Les coupures de réseau dans les trains devraient être de l'histoire ancienne... mais seulement à partir de 2015. Des négociations sont en effet en cours entre les trois opérateurs de téléphonie mobile pour équiper les 1200 voitures des CFF d'antennes capables de transmettre le signal de 3e génération.
L'information, parue dans "Le Matin dimanche", a été confirmée par les porteparole de Swisscom et des CFF. Les négociations entre Swisscom, Orange et Sunrise regroupés au sein du consortium InTrainCom devraient aboutir en septembre. Les discussions portent notamment sur la répartition des coûts.
A partir de 2015, il ne sera plus nécessaire de demander le 22 à Asnières pour obtenir son correspondant aux CFF : Swisscom, Sunrise et Orange devraient en effet installer des antennes à bord de tous les trains de l'ex-régie fédérale. Bob le winner va pouvoir faire son cake avec son black Berry pour emballer sa secrétaire Breda...