Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
PASSION-TRAINS

TER : Disparition du train fantôme Aulnoye-Maubeuge-Mons avant Noël

2 Novembre 2008 , Rédigé par lavoixdunord.fr Publié dans #REPORTAGE

  FRANCE / BELGIQUE - « Pour être viable cette liaison doit être autre chose qu'une simple navette, plus cachée qu'une maladie honteuse et systématiquement méconnue des centres de renseignements, obnubilés par les Thalys et TGV, lointains et bien plus onéreux. » Voici un court extrait des propos tenus par Philippe Tabary, fonctionnaire européen et usager occasionnel de cette ligne. C'était en juillet 2004. Une mise en garde pertinente lancée avant la réouverture à titre expérimental, en décembre 2005, des navettes transfrontalières, mais qui a, semble-t-il, été parfaitement ignorée.

Un manque évident d'information envers les usagers de la part de la SNCF, des correspondances calamiteuses ou encore des tarifs déraisonnables, voilà autant de raisons qui, selon les syndicats, les élus et les usagers, expliquent le fiasco total des rames de la navette vers Mons. Pour Aulnoye-Quévy, la SNCF livre une moyenne catastrophique : entre 28 et 35 voyageurs pour 40 trains par semaine. « En dessous de cinq voyageurs par train, on décide de fermer la ligne  », souligne-t-on à la SNCF. 

Aujourd'hui, au terme d'un essai de trois années, au rythme d'un million d'euros dépensé par an par la Région, l'expérience franco-belge est donc stoppée à compter du 14 décembre pour raison économique. « Il n'y a personne dedans ! C'est une question de bonne gestion pour le conseil régional. Nous arrêtons cette formule qui n'est pas satisfaisante avec notamment la rupture de charge. Mais sachez que l'idée n'est pas abandonnée. Nous réfléchissons, dans la perspective de l'arrivée d'un nouveau matériel AGC bi mode à horizon 2009-2010, à un "Maubeuge-Mons" et même Bruxelles.  », déclare Jeannine Marquaille, vice-présidente chargée des Transports à la Région.

La pilule est néanmoins difficile à avaler pour les rares voyageurs comme Yves Gérin, universitaire demeurant à La Fère dans l'Aisne. Au-delà, dit-il, de la décision « attendue sur le fond, brutale dans la forme  », ce chercheur à l'université belge de Louvain s'insurge contre le mépris affiché à l'égard de l'usager. « La fermeture signifie l'arrêt de mes activités universitaires à Louvain. C'est un déni de démocratie et de respect des usagers, du service public. Aucune concertation, information, réflexion sur cet échec résultant d'un désintérêt manifeste. Des solutions étaient possibles, peu coûteuses, mais aucun débat n'a permis de les aborder. Aucune réunion du comité usagers Étoile d'Aulnoye, pourtant revendiqué comme l'argument d'une vie démocratique ! Quant à la SNCB, quel assourdissant silence ! L'intéressé appréciera.



Chronique d'une mort annoncée... Le 14 décembre, la navette transfrontalière entre la Sambre et la Belgique, rouverte en 2005, sera supprimée après trois années d'une période expérimentale non concluante pour le conseil régional. Une fréquentation étiolée a signé l'arrêt de mort de cette liaison franco-belge qui n'a jamais trouvé son public. Dommage...

Commenter cet article

C
je ne crois pas que l'on ait utilisé un autorail Agc x73500 pour faire cette navette il me semble que l'on utilisé des vieux autorails x2200 .La boucle et  le ter gv étant tombés aux oubliettes comme je l'avais prédit plusieurs fois dans cette revue. On pourrait refaire la ligne Valenciennes Quiévrain qui est directement en relation avec Bruxelles,cette ligne est utilisée par Bombardier à Crespin et Toyota à Onnaing.
Répondre