RECLAMATIONS : Nouvelles règles pour le dédommagement des voyageurs aux CFF
SUISSE - En cas de retard d'une heure et plus dans le trafic ferroviaire international, les voyageurs pourront se faire rembourser un quart du prix du billet.La moitié
sera remboursée dès deux heures de retard, ont annoncé vendredi les CFF, qui appliqueront ainsi dès le 13 décembre prochain les prescriptions européennes en la matière. Les voyageurs concernés
recevront un bon qui pourra être échangé dans chaque gare contre de l'argent liquide.
Actuellement, les CFF sont plus généreux que les prescriptions européennes sur les relations TGV. Un tiers du prix est remboursé après 30 minutes de retard.
A ben oui, chacun son tour ! aux suisses désormais d'apprécier "les
bienfaits" de l'Europe... Finit, le système helvête qui profitait aux usagers... Et bon courage à Lucie pour expliqué ça à ses clients.
LGV : Réding sera le centre névralgique de la LGV Est
FRANCE - Une réunion en mairie de Réding a permis à la municipalité et à Réseau ferré de France (RFF) et Inexia, deux filiales de la SNCF, de plancher sur le futur
centre névralgique qui sera installé à Réding pour la réalisation de la deuxième tranche de la ligne à grande vitesse (LGV) Est européenne.
En 2012, une base de vie pouvant abriter plus de 300 ouvriers ainsi que trois sites de stockage de matériaux et de logistique sur près de trente hectares seront ouverts sur le ban de cette
commune proche de Sarrebourg et à la forte histoire ferroviaire. Réding présente la particularité d’être le point de convergence de plusieurs lignes de chemin de fer existantes, d’être proche des
réseaux routiers et du tracé de la future LGV, d’où le choix de ce site. «Réding deviendra un véritable hub, une base arrière logistique», a ainsi expliqué Alain Cuccaroni, directeur
des opérations de la LGV.
500 000 tonnes de ballast transiteront ainsi par Réding qui deviendra, à la fin de l’année 2012 et des travaux de génie civil, le lieu à partir duquel seront posées les voies. D’abord vers
l’ouest et Baudrecourt, en même temps sera percé le tunnel à travers le massif des Vosges du nord, puis vers l’est et Vendenheim. On sera alors en 2015, à quelques mois avant la mise en
service.
PERTURBATIONS : Incendie d'une locomotive et grève régionale, le trafic SNCF perturbé
FRANCE - Il était un peu plus de minuit dans la nuit de jeudi à vendredi quand les pompiers ont dû intervenir sur l'incendie d'une locomotive de maintenance. Cette
dernière, située à proximité de la halte ferroviaire des Échets (ligne Lyon-Bourg-en-Bresse), effectuait des travaux de réfection de la voie. Elle a été en partie détruite par le feu.
Dans la matinée hier, les voies étaient dégagées, mais cela n'a pas empêché une belle journée de galère pour les usagers. Les voyageurs qui se sont présentés dans les différentes gares de cette
ligne ont en effet vu défiler sur les panneaux d'affichage différentes informations. La première leur précisait un trafic interrompu suite à l'incendie de l'engin. Elle indiquait également que le
service était remplacé, pour la matinée, par des autocars entre Villars-les-Dombes et Sathonay.
Aux Échets, était aussi indiqué le déclenchement d'un mouvement de grève régional dès midi. Ce mouvement se poursuit jusqu'à lundi matin. 80 % du service est assuré.
Ah ben oui, pourquoi pas... ça faisait longtemps ! comme si une locomotive défectueuse ne sufisait pas, le déclenchement d'un
mouvement de grève régional renforce depuis midi les perturbation dans le trafic ferroviaire aux Echets ; ce mouvement se poursuivra jusqu'à lundi matin. SNCF ? dur, TRES dur de nous faire
péférer le train...
CONCURRENCE : La SNCF prépare son arrivée sur le marché allemand des grandes lignes
FRANCE / ALLEMAGNE - La SNCF entend opérer des
liaisons interrégionales en Allemagne, en son nom propre ou via sa filiale de transport public Keolis, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier à Paris, confirmant une information du
quotidien allemand Die Welt. "Keolis a fait des demandes de sillons (créneaux de circulation des trains, ndlr), en partie pour le compte de la SNCF, sur un certain nombre de destinations grandes
lignes", a précisé cette source. "Il faut préparer l'avenir", a-t-elle ajouté. "Il est un peu prématuré aujourd'hui de dire qui exploitera ces sillons, de la SNCF ou de Keolis, ou même s'ils
seront vraiment exploités".
Les entreprises ferroviaires devaient présenter des demandes de sillons sur le réseau allemand avant le 19 octobre, pour la période 2011-2016. "Le président de la SNCF Guillaume Pepy nous a fait
savoir qu'il y a eu une demande en ce sens", avait indiqué à Die Welt un porte-parole de Deutsche Bahn, ajoutant que la compagnie des chemins de fer allemands était "surprise des projets de
Paris".
Die Welt indique que les français s'intéressent aux trajets Francfort-Berlin et Francfort-Hambourg, ce que n'a pu confirmer la source à l'AFP. La compagnie publique allemande est jusqu'ici en
position de quasi-monopole sur les grandes lignes, même si le marché est ouvert à la concurrence. Le français Veolia Transport est l'un des seuls opérateurs à s'être lancé --timidement-- sur ce
créneau non subventionné.
Deutsche Bahn devrait être concurrencée dès 2010 par une compagnie privée, Locomore Rail. "Dès l'été prochain, nous voulons desservir plusieurs fois par jour la liaison Cologne-Hambourg", a dit à
Die Welt Derek Ladewig, le directeur de cette compagnie derrière laquelle se cacherait un investisseur étranger, selon le journal. Le marché subventionné des trains régionaux est très largement
ouvert à la concurrence en Allemagne, et Keolis exploite déjà des liaisons locales. C'est en sa qualité d'opérateur déjà présent sur place qu'elle a fait les demandes de sillons pour les grandes
lignes.
Sur le plan international, la Deutsche Bahn est alliée à la SNCF pour les trains à grande vitesse passant la frontière franco-allemande: l'ICE allemand assure ainsi un Paris-Francfort, tandis que
le TGV français relie Paris et Strasbourg à Stuttgart et Munich. Les deux compagnies sont associées au sein de Thalys pour Paris-Bruxelles-Cologne. Le marché français doit quant à lui être ouvert
à la concurrence pour les liaisons internationales à partir du 13 décembre. Mais la SNCF restera sans concurrence à cette date. La Deutsche Bahn, en particulier, n'a pas demandé de sillons pour
2010.
Nouvelle guerre de tranchées en vue ? La compagnie publique allemande de chemins de fer Deutsche Bahn s'attend à mener une "bataille sanglante" contre la française SNCF, qui entend lui faire concurrence sur son marché grandes lignes, annonce un dirigeant vendredi dans une interview. "Cette bataille laissera des traces profondes dans les bilans" financiers, a dit Ulrich Homburg, responsable du transport passagers de Deutsche Bahn, au Financial Times Deutschland. "Dans une guerre, il n'y a pas de vainqueur", a-t-il encore affirmé, mettant en garde contre les conséquences de l'assaut de la compagnie publique française et appelant la chancelière Angela Merkel à défendre Deutsche Bahn.
AUTOROUTE FERROVIAIRE ALPINE : De nouvelles ambitions en 2011
FRANCE / ITALIE - Lancée véritablement fin 2003
l'autoroute ferroviaire alpine, qui relie en 175 kilomètres la plate-forme d'Aiton, à l'entrée de la vallée de la Maurienne en Savoie, à celle d'Orbassano dans la banlieue de Turin, a
progressivement trouvé sa clientèle en dépit des dimensions restrictives du tunnel du Mont-Cenis qu'elle emprunte. Les camions chargés sur les wagons spéciaux ne peuvent avoir que des citernes ou
des bennes basses, soit un marché potentiel ne représentant que 7 % de l'ensemble des poids lourds traversant les Alpes.
Des travaux d'agrandissement du tunnel, perturbés par des aléas, sont en cours et devraient être achevés dans un an environ. Ils empêchent aujourd'hui le trafic entre 12 et 17 heures, limitant le
nombre de navettes à quatre allers-retours quotidiens, l'objectif, dans un premier temps, étant de pouvoir passer à six. L'exploitation à caractère expérimental de l'autoroute ferroviaire alpine
est assurée par une filiale commune à la SNCF et Trenitalia. Avec 105 000 véhicules transportés depuis la création, les preuves de son intérêt ont été faites. Gilles Cattani, son directeur
commercial, précise que le taux de remplissage du service a dépassé les 90 %. Les états français et italiens ont décidé de pérenniser mais aussi développer l'autoroute ferroviaire alpine. Les
ministres des transports des deux pays ont signé un accord le 9 octobre dernier pour acter ces intentions et faire exploiter à l'avenir, à partir du 1er janvier 2011, l'autoroute ferroviaire en
délégation de service public.
Un appel à candidatures a été publié le 16 octobre dernier dans le Journal officiel des communautés européennes. Les candidats ont jusqu'au 7 décembre prochain pour se déclarer intéressés. Ceux
qui seront retenus pourront ensuite répondre à un appel d'offres beaucoup plus détaillé du projet. On va assister à des regroupements de sociétés, afin de présenter des candidatures communes,
parmi les entreprises ferroviaires, autoroutières et des bâtiments publics intéressées par cette exploitation qui sera associée à la construction d'un nouveau terminal en France pour allonger le
service qui n'est actuellement que de 175 km. La plate-forme d'Aiton subsistera mais une nouvelle sera créée dans la grande région lyonnaise pour rendre l'autoroute ferroviaire plus
attractive.
Deux sites sont encore en lice : Ambérieu-en-Bugey (Ain) et Grenay (Isère). Le premier, défendu par la région Rhône-Alpes, a comme atout de pouvoir proposer de meilleurs sillons ferroviaires que
le second qui obligerait à emprunter la ligne chargée reliant Lyon et Saint-Andre-le-Gaz. Le choix n'est pas encore tranché mais Grenay fait figure de favori en raison notamment de sa proximité
avec les zones industrielles de l'Est lyonnais et de ses liens avec l'autoroute A 43. Autant d'avantages qui séduisent les clients possibles de cette autoroute ferroviaire alpine allongée d'une
centaine de kilomètres. Rallier Ambérieu en demanderait une cinquantaine supplémentaire depuis l'agglomération lyonnaise et la construction coûteuse d'un échangeur autoroutier pour rejoindre le
terminal.
Le but de la nouvelle autoroute ferroviaire alpine est de transférer de la route sur le rail 100 000 poids lourds par an.
Un appel à candidatures a été lancé pour exploiter dans un peu plus d'un an cette autoroute dont le terminal français se
rapprochera de Lyon. Le site de Grenay en Isère tient encore la corde... et fait figure de favori en raison notamment de sa proximité avec les zones industrielles de l'Est lyonnais et de
ses liens avec l'autoroute A 43.
JUSTICE : Les amendes de la SNCB jugées illégales
BELGIQUE - Selon le jugement du tribunal de police de Verviers, les surtaxes imposées aux voyageurs pincés sans titre de transport sont illégales. La SNCB n'a donc pas
le droit de réclamer à un fraudeur un forfait administratif de 200 euros en plus du remboursement du billet, écrivent les journaux Sudpresse.
Le juge s'est basé sur le principe du commerce et le principe de réciprocité. En effet, la société est jugée "pingre" lorsqu'elle est en faute et ne donne absolument pas de dédomagement.
En réclamant le prix du billet, la SNCB postule l'exécution d'un contrat et donc le paiement d'un transport. "Mais", raisonne le juge, "lorsque la SNCB est elle-même en absence ou en
défaut dans l'exécution d'une prestation, elle permet le remboursement du titre de transport qui doit être présenté dans les 15 jours dans n'importe quelle gare, mais n'accorde aucun
dédommagement administratif".
Une décision.... pour le moins déconcertante : La Justice vient de juger les amendes de la SNCB aux fraudeurs illégales, estimant
que la société est pingre quand elle doit rembourser ses clients. Cette décision de justice pourrait être amenée à faire jurisprudence. A quand la même chose en France
?
SYNERGIE : Les ports sur les rails du fret
FRANCE - Le président du directoire du Grand port maritime du Havre, Laurent Castaing, résume ainsi l'importance de la convention signée hier
à Rouen avec le Grand port maritime de Rouen et Réseau ferré de France (RFF) : « Nous manquons de compétitivité par absence de report modale,
notamment de report vers le fret ferroviaire. Si seulement 15 % des conteneurs sont concernés aujourd'hui, il nous faudrait passer à 30 ou 40 % pour rester dans la course ».
Mais le problème qui se pose aux Havrais, c'est la qualité des « sillons », donc des lignes que peuvent emprunter les trains de fret ayant chargé ou devant décharger au Havre, en direction ou en provenance de la région parisienne. La ligne Paris-Rouen-Le Havre est surchargée par le trafic passagers. Aussi, un des buts de
ce protocole, c'est bien d'emprunter un autre itinéraire évitant Paris, en l'occurrence Le Havre, Bréauté, Motteville, Montérolier,
Buchy, Serqueux, Gisors puis Argenteuil en région parisienne.
Les études sont en cours et les premiers travaux seront engagés en 2010. « Mais déjà, rappelle François Hamet, secrétaire général aux affaires régionales (Sgar), la portion Montérolier-Buchy
vient d'être électrifiée pour un coût de 53 M€. L'Etat va prendre sa part également pour la portion Gisors-Serqueux, avec une régénération des deux voies, des travaux pour permettre d'accueillir
des convois plus longs, une remise à niveau des passages à niveaux ». L'opération se monte à 80 M€. La Région pourrait abonder dans le cadre de la révision du contrat de projet, Alain Le Vern
étant partie prenante du développement ferroviaire, aussi bien pour les passagers que pour le fret.
Du même coup, avec cet itinéraire bis, la ligne historique Paris-Rouen-Le Havre se trouverait quelque peu soulagée alors qu'elle fait l'objet de nombreux travaux
d'infrastructures. « C'est au port de Rouen d'en profiter, relaie Philippe Deiss, directeur du port. Le fret en pré et post-acheminement, c'est entre 3 millions et 3,5
millions de tonnes sur 23 que réalise le port ; l'ambition est de pouvoir doubler à terme ce chiffre, alors qu'on a 60 % du trafic qui passe par la route. Il nous faut donc des infrastructures et
du service ; nous travaillons avec un opérateur ferroviaire de proximité qui va être l'exploitant de ce réseau, va s'occuper du wagon isolé que l'opérateur historique SNCF ne veut plus aller
chercher. »
Mais l'idée aussi, à terme, c'est que le blé de la Beauce arrive plus facilement, plus rapidement à Rouen, « par le train et non plus par la RN 154 (Evreux, Dreux,
Chartres, Orléans), la fameuse route du blé », ajoute Philippe Deiss. A l'horizon 2020-2030, nous visons donc un axe ferroviaire vers la Beauce ».
Président de Réseau ferré de France, Hubert du Mesnil salue le travail de concert des deux ports. « Chacun de nos établissements va ainsi contribuer aux objectifs du Grenelle de l'environnement,
en augmentant notamment la part modale des trafics autres que routiers et aériens de 14 à 25 % d'ici 2022 ». Tout en reconnaissant une certaine défaillance de RFF depuis plusieurs années dans la
desserte du territoire, le président prend la mesure de l'enjeu pour la Haute-Normandie : « L'idée, c'est bien de permettre la meilleure circulation des trains, dans les meilleures conditions,
pour assurer le développement des deux grands ports ».
Developpement : .Pour accroître leur trafic, les ports de Rouen et du Havre veulent recourir davantage au fret ferroviaire. D'où un
accord signé hier...
SOCIAL : Grève reconduite dans la région SNCF de Chambéry
FRANCE - Réunis en assemblée générale samedi 31 novembre, les contrôleurs SNCF de la région de Chambéry ont décidé de reconduire le mouvement de grève entamé la veille
à midi. Une rencontre entre la direction et les syndicats est programmée dans l'après-midi. Dimanche à 10 heures, des assemblées générales seront organisées à Annecy, Grenoble, Chambéry,
Bourg-en-Bresse, etc. pour décider des suites à donner au conflit.
La direction régionale SNCF estime que le mouvement concerne 35% des contrôleurs et perturbe peu le fonctionnement des services. Pour sa part, le syndicat régional SUD-Rail de Chambéry estime que
« ce chiffre est faux. Il y a plus de 50 % de grévistes ».
A l'appel des organisations syndicales SUD-Rail, CGT et CFDT, les cheminots dénoncent : « Le non respect, de la part de la direction locale, d'accords nationaux. Les méthodes
managériales inadmissibles qui se traduisent par des sanctions disciplinaires de plus en plus nombreuses, une répression devenue monnaie courante, et l'instauration de nouvelles techniques de
management ayant été expérimentées à France Telecom avec les tristes conséquences que l'on connaît maintenant... La casse du métier de contrôleur qui se traduit par une séparation entre
« les contrôleurs Grandes Lignes et les contrôleurs TER. »
RECLAMATIONS : Les usagers des CFF sont de plus en plus râleurs
SUISSE - Les réactions critiques de la part des clients sont toujours plus nombreuses à parvenir à la direction des CFF, selon Cash Online. Cette année, le
nombre de réclamations devrait atteindre les 40 000, dont deux tiers de plaintes.
Ce chiffre représente une augmentation de 5000 par rapport à 2007, et égale celui de l’année record 2005. Mais la comparaison s’arrête là: en 2005, les récriminations étaient dues, pour la
plupart d’entre elles, à l’introduction de Rail 2000. Cette année, la plupart des plaintes concernent les retards des convois. Pourtant, durant le premier semestre, la ponctualité a été améliorée
de 2% sur tout le réseau, fait remarquer Reto Korman. Et le porte-parole des CFF de préciser: «88,2% de nos clients atteignent leur destination avec moins de trois minutes de retard.» Selon lui,
les retards sont plus fréquents en seconde partie d’année à cause de pannes électriques et d’intempéries, provoquant une augmentation sensible des réclamations.
Chaque jour, les CFF transportent 900 000 personnes. Cela représente une augmentation de 4,3% sur les six premiers mois de l’année. «Nous supposons que cette tendance va se poursuivre ces
prochaines années», ajoute Reto Kormann. Effet pervers: cette augmentation de la fréquentation provoque davantage de retards.
Le manque de ponctualité déclenche des réclamations en nombre record chez
nos voisins helvêtes. Et on les comprend ! c'est en effet un comble pour un pays connu pour la qualité et la précison de son horlogerie. Alors si les trains ne suivent pas... Décidément,
tout fout le camp.
REMANIEMENT : La SNCF cherche un nouveau patron pour le TGV
FRANCE - La direction de la SNCF pourrait être remaniée dans les semaines qui viennent. Selon nos informations, Mireille Faugère, directrice des grandes lignes,
qui coiffe notamment les TGV et les corails, pourrait quitter ses fonctions au premier trimestre 2010. «Guillaume Pepy prépare l’ouverture à la concurrence, analyse un cadre de l’entreprise.
Mireille Faugère n’entre pas dans ses plans.» «Il n’y a pas eu de clash, assure un autre cadre. Mais les modèles économiques défendus par Mireille Faugère ne sont plus adaptés aux enjeux
actuels.»
Ancien élève d’HEC, Mireille Faugère, 52 ans, est arrivée en 2003 au comité exécutif de la SNCF après plus de vingt dans l’entreprise. Son départ serait évoqué depuis plusieurs mois. «Avec la
crise, le TGV n’est plus la pompe à cash qu’il a été pendant des années, explique un cadre. Mireille Faugère fait office de fusible.» Elle paierait également pour la nouvelle tarification
lancée à l’automne 2007 et qui n’a jamais été bien comprise du grand public. De même, Mireille Faugère se serait heurtée à David Azéma, le directeur financier de l’entreprise. Celui-ci s’est
opposé bec et ongles au projet de Mireille Faugère de faire déménager toutes ses équipes à la Défense. Un déménagement qui aurait été mal vécu en interne.
Par ailleurs, Guillaume Pepy jugerait Mireille Faugère affaiblie sur la scène internationale. La SNCF a décidé unilatéralement de réduire de moitié les «commissions inter-transporteurs» que se
reversent les compagnies européennes pour leurs ventes de billets à l’étranger. «Cette décision a terni l’image de la SNCF en Europe», explique un cadre de l’entreprise. Pour l’heure, la
SNCF chercherait un point de chute pour Mireille Faugère, qui doit rejoindre le mois prochain le conseil d’administration d’EDF.
Plusieurs profils ont été étudiés pour prendre sa place. «Des chasseurs de tête ont contacté plusieurs cadres dirigeants de grands groupes», assure un proche de la direction. En cas de
recrutement interne, Jean-Pierre Farandou, le patron des TER et du Transilien, figurerait en bonne place. «C’est l’homme des négociations internationales, explique un cadre de l’entreprise
publique. Il est habitué aux négociations avec les Allemands et il connaît parfaitement les régions.» Jean-Pierre Farandou a en effet créé puis dirigé Thalys de 1993 à 1998. Il a aussi été
directeur adjoint des grandes lignes de 2000 à 2002. Il connaît donc bien la maison.
Selon plusieurs cadres interrogés par Le Figaro, le «cas Faugère» soulève plus largement la question du mode de management du président de la SNCF. «Soit Pepy se positionne en président avec
du recul, comme Gallois, et il recrute un poids lourd, analyse un bon connaisseur de la SNCF. Soit il continue à être omniprésent et il ne pourra jamais travailler avec un cadre à grande
dimension.» Les relations avec l’autre poids lourd du comex, Pierre Blayau, n’ont pas toujours été au beau fixe. Contactée par Le Figaro, la SNCF ne fait aucun commentaire.
Débarquée : Mireille Faugère, la directrice des grandes lignes, pourrait quitter son poste au début de 2010. "Fait chier ; je m'y
plaisait bien, moi, dans les TGV..."