LGV : La ligne Bienne-Belfort ouvrira en 2012

FRANCE / SUISSE - Jeudi, la pose de la première de la gare TGV de Meroux avait été reportée. L’opération portes ouvertes prévu dans ce cadre a cependant attiré plus de 2000 curieux. Il a aussi été question de la réhabilitation de la desserte Bienne-Belfort.

Au programme étaient prévues une visite du viaduc de la Savoureuse commentée par Pierre Labourier, référent de Réseau ferré de France (RFF), mais aussi une visite du site autour de la gare TGV, présentation des différents partenaires du projet étaient au programme samedi.« Nous n’en sommes plus au stade de convaincre le public de l’utilité de la ligne LGV, mais à celui de donner des informations précises sur ce que sera la nouvelle gare TGV », souligne Emmanuel Clochet, directeur adjoint TGV-Rhin-Rhône pour la SNCF.

Sous le chapiteau ont pris place les partenaires, décideurs, financeurs, comme le conseil général, la Région, la Communauté d’agglomération du pays de Montbéliard, la Communauté de l’agglomération belfortaine, ainsi que les transports « hors TGV », RFF, TER, Optymo et Kéolis. « Soigner la desserte routière est très important, précise encore Emmanuel Clochet. Nous souhaitons créer une zone d’échange route-voie ferrée à cet endroit. Les voyageurs auront de multiples possibilités depuis cette gare TGV, le Sud, l’Allemagne, la Suisse. »

Parallèlement aux animations, l’association Interligne TGV-Belfort-Bienne et le conseil général du Territoire avaient prévu une visite plus ciblée, transfontalière. « Nous suivons de très près le projet de réhabilitation de la desserte TER Suisse-gare TGV, explique le directeur adjoint de la SNCF. L’axe Belfort-Delle est un axe très structurant qui intéresse de nombreuses villes entre Bâle et Belfort. Nous nous devions de faciliter l’accès de la gare TGV à nos voisins suisses. La SNCF est favorable à la réouverture de cette ligne. »

Ce n’était sans doute pas le cas il y a encore quelques mois. « Nous avons intérêt à avoir le plus de monde possible dans les trains et notamment de nombreux Suisses », note Philippe Morice, chargé de la communication à la SNCF.

La SNCF a annoncé que la décision était prise de réhabiliter la ligne Bienne-Andelnans, à commencer par le tablier central de la plateforme. « Cela va se faire avec les financements de la Confédération suisse, du canton du Jura, du conseil général du Territoire, de la Région Franche-Comté, enfin de tous les partenaires, précise Laurent Schaffter, ministre de l’Environnement et de l’Équipement de la République et Canton du Jura. Ces études principales qui vont être lancées sont estimées à 4,2 millions d’euros. Nous avons donc atteint le point de non retour. Et 900 000 € seront consacrés aux mesures conservatoires pour la gare TER »

L’enjeu est d’importance pour la Suisse, puisque l’accès à la gare TGV concerne un bassin de 300 000 personnes, habitant le plateau suisse jusqu’à Neuchâtel, mais hors secteur de Bâle. « C’est une très bonne nouvelle, mais il fallu convaincre la SNCF et le comité de pilotage, souligne encore Laurent Schaffter. Le problème c’était de faire arriver la desserte TER au cœur du nouvel ensemble. La gare TER devait, au départ, se trouver à 600 m de la gare TGV. La construction d’un pilier central va permettre la réalisation d’une ligne double et d’un croisement des trains au niveau de la gare TGV. Un plus pour l’accessibilité, d’autant plus que sera tenu compte aussi des voyageurs qui viendront en voiture. »

Le ministre salue l’engagement des collectivités territoriales françaises, qui ont été très tenaces dans ce dossier. Un seul bémol : la desserte Bienne-Belfort ne sera opérationnelle qu’en 2012, soit deux ans après l’inauguration de la gare TGV.
 


2012 ? c'est demain ! bon ok pour certains, ça ne va jamais assez vite mais les travaux avancent... les 2000 visiteurs de L’opération portes ouvertes pour l'inauguration de la future gare TGV de Meroux en savent quelque chose ! encore un peu de patience...