TARIFS : La SNCF riposte aux critiques sur ses tarifs avec de nouveaux guides

 FRANCE - Régulièrement mise en cause pour ses tarifs jugés complexes, la SNCF tente de répondre aux critiques en publiant des guides censés présenter plus clairement ses prix et en acceptant de rembourser les usagers en cas de retard, mais sans modifier sa politique tarifaire.

Les dirigeants de la compagnie nationale et le secrétaire d'Etat à la Consommation Luc Chatel ont présenté officiellement mardi lors d'un point de presse de nouveaux guides tarifaires, où figurent des exemples de prix pour de nombreux trajets et des explications sur la façon dont sont conçus les prix. L'objectif est "que les tarifs soient mieux compris et surtout mieux utilisés", a assuré le président de la SNCF, Guillaume Pepy, reconnaissant qu'en la matière la compagnie nationale n'a "pas été complètement à la hauteur". "L'effort d'information n'était pas suffisant", a-t-il insisté, tout en réaffirmant que la "politique de volume", qui suppose des variations de tarifs en fonction de la date d'achat et du taux de remplissage, "va se poursuivre".

A l'aide de l'un des 700.000 exemplaires du guide "Loisirs TGV" disposés dans les gares, l'usager saura que Paris-Strasbourg peut coûter de 22 euros (Prem's seconde classe, non échangeable ni remboursable) à 113,30 euros (première classe, échange et remboursement gratuits jusqu'à la veille du départ, 10 euros le jour du départ, non échangeable et non remboursable ensuite). Une centaine de liaisons - représentant 80% des voyages - sont ainsi déclinées dans des tableaux sur huit pages.

Pour autant, si l'usager préfère profiter des avantages des "Tarifs Pro", comme l'échange du billet même après le départ, il doit se procurer un autre guide, baptisé "TGV Pro". Le Paris-Strasbourg peut alors monter jusqu'à 117,20 euros. L'usager saura "s'il a fait une mauvaise ou une bonne affaire", a promis Mireille Faugère, directrice de la branche Voyageurs France Europe de la SNCF.

Quant au site voyages-sncf.com, qui représente 25% des ventes de billets, "nous allons avoir le même souci de clarté", a assuré Mme Faugère, expliquant que le site indiquerait prix maximum et minimum à partir de fin novembre.

Tout en saluant les "avancées" de la SNCF, Luc Chatel a estimé qu'elle pouvait "faire des progrès" pour le consommateur, notamment en remboursant les usagers en cas de retard et non plus seulement en leur proposant des bons voyages. "On va le faire", a répondu Guillaume Pepy, en ajoutant que la prochaine concertation avec les associations de consommateurs mi-novembre serait l'occasion de discuter de toutes les propositions.

M. Pepy a aussi annoncé la "refonte" prochaine du service téléphonique 3635 pour se mettre en conformité avec la loi sur la modernisation de l'économie. Elle interdit en effet à partir du 1er janvier la surtaxation des appels passés par les clients pour suivre l'état de leur commande, alors que le 3635, surtaxé, est le même pour acheter son billet mais aussi pour s'informer en cas de problème (billet non parvenu au domicile par exemple).

La SNCF s'est par ailleurs engagée auprès du gouvernement "à améliorer l'indication du coût du péage versé à Réseau Ferré de France sur chaque titre de transport, et à pérenniser l'inscription, dans toutes les fiches horaires, des trains faisant l'objet du service minimum", a précisé Luc Chatel.

Le député UMP Hervé Mariton, qui vient de publier un rapport invitant la SNCF à plus de clarté sur ses tarifs, a cependant jugé que la publication de ces nouveaux guides restait "insuffisante" pour les usagers.

La SNCF simplifie ses tarifs... et c'est tant mieux, tant la compréhension des prix du billet était devenu un casse-tête pour l'usager. En voilà une bone nouvelle....