EMPLOIS : 10 000 emplois espérés sur six ans grace à la LGV Sud Europe Atlantique
FRANCE - Les Charentais sont déjà mobilisés pour la Ligne à grande vitesse. De nombreux élus et chefs d'entreprises étaient présents à L'Isle-d'Espagnac, ce vendredi 27
mars, dans la grande salle de l'Espace Carat, pour participer à un forum organisé à l'initiative de RFF (Réseau ferré de France) et de la préfecture autour des retombées sociales et économiques
espérées par ce grand chantier qui, si tout va bien, démarrera en 2011 et sera livré en 2016.
Trois ateliers étaient organisés sur l'emploi, l'accueil des entreprises et des salariés sur le chantier. Différents acteurs ayant déjà une expérience de ce type d'aventure, notamment sur le
projet de la LGV Rhin-Rhône (voir ci-dessous), animaient ces rencontres. Pour prolonger ce forum, le préfet de la Charente François Burdeyron a annoncé en clôture de la journée que le secrétariat
du dossier de l'emploi serait assuré par la Direction départementale du travail, celui de l'accueil des entreprises par les chambres consulaires et des salariés par le Conseil général.
Un comité de pilotage sera mis en place pour coordonner le tout avec Yves Séguy, le secrétaire général de la préfecture et Bernard Rigaud, le directeur général des services du Conseil général. Un
point sera fait avant l'été sur le dispositif mis en place. L'objectif étant d'anticiper l'arrivée du chantier pour en tirer le plus grand bénéfice.
Lorsque le financement de la ligne sera bouclé, ce qui n'est pas encore le cas, un groupement de concessionnaires sera désigné avant la fin de l'année par RFF. Dans le contrat qui sera signé
entre Réseau ferré de France et ce groupement, il sera demandé à ce que les concessionnaires s'engagent à sous-traiter entre 35 et 50 % du chantier à des entreprises qui n'ont aucun lien avec
eux.
Ce sera l'occasion pour les entreprises charentaises de se positionner. François Burdeyron, de son côté, espère la création de 10 000 emplois directs et indirects sur six ans. Sous la forme,
certainement, de CDD, que ce soit directement sur le chantier ou par exemple dans les restaurants et garages automobiles. Il est attendu au maximum 5 000 ouvriers et cadres au plus fort du
chantier. Une énorme machine. On sait déjà que les profils de 1 800 demandeurs d'emplois charentais correspondent à ce qui est attendu sur un chantier de ce gabarit. Il manque seulement des
bûcherons.
Les prémices de cet énorme projet de LGV Sud Europe Atlantique seront cependant visibles rapidement. Les chantiers de fouilles archéologiques préventives débuteront dès cette année.
Au sujet du financement de cette ligne, estimé à 7 milliards d'euros, et sachant que l'État a réclamé la
contribution des collectivités, le président du Conseil général Michel Boutant est venu rappeler « qu'il n'acceptera une participation de 30 millions d'euros que si l'État s'engageait à débloquer
une enveloppe d'au moins 200 millions d'euros pour les routes charentaises. » Les négociations sont toujours en cours.
Une LGV qui fait naitre des espoirs en terme de retombées économiques : 10.000 emplois sont attendus pour la mise en oeuvre du
projet qui devrait débuter en 2011. Une bonne nouvelle en cette période de crise...
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