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REPORTAGE : Le retour des trains de voyageurs en Ardèche ?
FRANCE - Et si Privas, la gare du Teil héritée du PLM, reprenait des couleurs ? Le projet de rouvrir la rive droite du Rhône au trafic voyageurs TER la place en position stratégique. Entre Nîmes et Avignon au sud, Valence au nord, voire même Aubenas à l'est (en vue de l'espace de restitution grotte Chauvet), les installations de l'ancien dépôt du Teil pourraient bien retrouver leur lustre d'antan. Et si le projet de créer une "virgule" entre la gare du Teil et la future gare TGV d'Allan venait à être retenu à plus long terme, le doute ne serait plus permis...
À l'évocation des études conduites par les trois Conseils régionaux de Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Languedoc-Roussillon, l'oeil du chef de gare s'allume. «Si ça aboutit, je dis tant mieux pour la gare du Teil, indique Serge Gonzalès. Mais il faudra remettre à niveau toutes les installations d'accueil de la gare. Depuis la fermeture de la ligne au trafic voyageurs, en 1973, on ne voit plus passer que des trains de fret.»
Sur ce projet de réouverture, on devrait en savoir un peu plus dans quelques semaines. Les «premières décisions» sont annoncées «avant la fin du premier trimestre». Le 20 décembre dernier, un comité de pilotage constitué des trois régions intéressées, de réseau ferré de France, de la SNCF et des trois départements de l'Ardèche, du Gard et du Vaucluse a pris connaissance du deuxième et dernier volet d'une étude commandée il y a un an au cabinet allemand TTK.
Il s'agissait, cette fois, de découvrir des scénarii de desserte, avec leurs évaluations financières et techniques. Officiellement, «plusieurs options continuent d'être privilégiées et finissent d'être évaluées financièrement». Officieusement, chacun a déjà bien vu les points de contraintes et les niveaux de coûts d'exploitation. L'hypothèse la plus probable devrait conduire le comité de pilotage à recommander l'ouverture d'une ligne Nîmes-Avignon-le Teil (voir nos "Repères"). Ce scénario pourrait être complété, à moyen terme, avec une extension vers Valence (via le raccordement de La Voulte et donc un passage sur la rive gauche), ce qui en ferait un vrai projet interrégional.
Pourtant, la solution la meilleure en terme de fonctionnalités et de coûts serait d'ouvrir une desserte Avignon/Pont-Saint-Esprit/Montélimar, pour répondre aux enjeux forts de déplacements, au moins jusqu'à Pont-Saint-Esprit, révélés par l'étude du cabinet TTK. Mais le caractère "rive droite" est peu marqué dans ce scénario, qui oublie, aussi, un département de l'Ardèche sans la moindre desserte voyageurs depuis 33 ans...
Et puis il s'agit de faire vite... Rouvrir la rive droite du Rhône au trafic voyageurs TER serait une décision historique. En Languedoc-Roussillon comme en Rhône-Alpes, et tout particulièrement en Ardèche, les élus communistes défendent cette option depuis de très nombreuses années.
Aujourd'hui qu'ils sont aux affaires, on pense en particulier à l'ancien ministre Jean-Claude Gayssot, chargé des transports au Conseil régional de Languedoc Roussillon, ils "tractionnent" pour faire, très vite, «un geste politique». Cette décision, Jean-Claude Gayssot l'avait promise en montant dans le Mastrou, en 1998, alors qu'il était ministre de l'Équipement et des Transports. Il est savoureux de voir qu'il va peut-être honorer sa promesse, huit ans après, en tant que vice-président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon.
Rouvrir une ligne voyageurs en Ardèche ? une promesse que Jean-Claude Gayssot avait faite en 1988, alors qu'il était ministre des l'Équipement et des Transports... Sur ce projet de réouverture, on devrait en savoir un peu plus dans quelques semaines.
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