LGV : La LGV Paca fait le plein d'études jusqu'en 2014

 FRANCE - Encore trois ans d'études et dix ans de travaux avant le nirvana : Marseille-Nice en une heure et deux fois plus de TER dans toute la région Paca. En présentant hier son plan d'action 2011, Réseau ferré de France (RFF) a précisé le calendrier de la future ligne grande vitesse (LGV) vers Nice.

Après d'âpres négociations, État et collectivités locales sont tombées d'accord l'an dernier pour financer 86 millions d'euros d'études. Première phase d'ici 2012 : définir des zones de passage larges d'un kilomètre pour la voie, évaluer les modifications à apporter sur les lignes classiques, et affiner les données techniques et financières sur les plus grosses difficultés du tracé. Notamment le passage dans Marseille, qui nécessite une très longue portion en tunnel et, si aucun TGV ne s'arrête à la Blancarde, la création d'une gare souterraine à Saint-Charles, sous laquelle se trouve déjà le métro.

Évalué au total à 15 milliards d'euros, le jeu en vaut la chandelle : « De toute façon, à l'horizon 2023, il faudrait investir 2 à 3 milliards pour désengorger Saint-Charles », souligne Jean-Michel Cherrier, chef de la mission LGV à RFF. En allégeant le reste du réseau, la LGV pourrait, à l'horizon 2040, permettre de tripler le trafic TER, pour atteindre 8 trains par heure dans les grandes agglomérations.

Pour les trains express régionaux, RFF «entre dans le vif du sujet» cette année pour le doublement de la voie Marseille-Toulon, qui doit ouvrir en 2015. Cette année, le réseau devrait remettre en service la voie entre Nice et Breil. La liaison entre Carpentras, Avignon et sa gare TGV devrait être mise en service en 2013, avec des correspondances TER «de quai à quai».