SOCIETE : Agir contre la grande exclusion dans les gares
FRANCE - Le 29 octobre dernier, la SNCF a signé à Rome une charte pour le développement
des missions sociales dans les gares. Elle a décidé de s'engager, avec d'autres entreprises de transport urbain et ferroviaire européennes, à donner une meilleure réponse aux problèmes de
l'errance dans les gares.
Ce partenariat est une façon, pour la SNCF, de prolonger les actions qu'elle mène déjà. Confrontée aux phénomènes d'exclusion qui entraînent la présence de personnes en errance dans ses gares, la
SNCF a initié des dispositifs de prise en charge dès les années 1990. Afin d'aider les plus démunis, mais aussi pour lutter contre le sentiment d'insécurité parfois ressenti par ses clients et
ses agents, l'entreprise s'est engagée au côté des associations et des pouvoirs publics.
Grâce à ces partenariats, des dispositifs d'accueil ont pu être mis en place, des hébergements d'urgence ont ouvert et les agents sont aujourd'hui formés pour faciliter la prise en charge des
personnes en situation de grande précarité. Ces différentes actions de solidarité permettent de toucher environ 100 000 personnes chaque année.
La SNCF a signé à Rome une charte pour le développement des missions sociales dans les gares, et ce faisant elle a décidé de
s'engager à donner une meilleure réponse aux problèmes de l'errance dans les gares. Une initative heureuse et louable, mais il faudra encore pas mal de bonnes volontés pour ne plus voir des
malheureux qui èrent dans les gares...
MAINTENANCE : L'entretien des Cisalpino pourrait être rapatrié en Suisse
ITALIE / SUISSE - Après la panne de lundi, les CFF
admettent qu'il y a des problèmes dans l'entretien des Cisalpino. Ils souhaitent rapatrier ces travaux en Suisse. Mais cela pose des problèmes contractuels avec le partenaire italien.
Les CFF veulent trouver une solution à l'amiable, a annoncé l'ancienne régie fédérale. Ils sont persuadés que leur partenaire italien ne remplit pas suffisamment ses obligations. Les CFF ont déjà
pris une série de mesures, comme de remplacer régulièrement les Cisalpino par des trains conventionnels. De plus, dès qu'un Cisalpino a plus de dix minutes de retard, il est doublé par un autre
train.
Remplacer tous les Cisalpino par des trains suisses, comme l'exige le syndicat des transports SEV, n'est pas une solution réaliste, estiment les CFF. L'entreprise ne dispose tout simplement pas
de suffisamment de trains. Lundi matin, le Cisalpino Milan-Bâle est resté bloqué dans le tunnel de base du Lötschberg, en raison d'une rupture de la liaison radio avec le poste d'aiguillage. Deux
cent passagers ont dû être évacués et transbordés dans un train de remplacement.
Le train incliné Cisalpino pose problème depuis son entrée en service il y a douze ans. Les CFF attendent depuis deux ans son successeur, le ETR 610 du fabricant français Alstom. Testés
actuellement par les CFF, les premiers ETR devraient entrer en service en juin 2009.
Les CFF mettent la pression sur l'Italie et souhaiteraient rapatrier la maintenance des rames Cisalpino en Suisse... pas de
problème, il faudra juste faire avaler la couleuvre aux italiens. Bon en fait, hummm... c'est pas gagné...
LGV : Inquiétudes pour le TGV entre Tours et Bordeaux
FRANCE - La partie n’est pas gagnée... Malgré le soutien de l’État à quatre projets de
lignes ferroviaires à grande vitesse, les industriels sont frileux pour débourser 3 milliards d’euros. Selon nos informations, Bouygues, Eiffage et Vinci, les trois groupes de BTP en lice
pour la construction de la ligne TGV entre Tours et Bordeaux, auraient fait part de leurs inquiétudes à Réseau ferré de France lors d’une audition le 11 décembre dernier. Ils auraient mis en
avant les changements survenus dans l’économie mondiale depuis le 15 septembre, date de dépôt de leur candidature au projet.
La construction des 340 kilomètres de voies doit en effet coûter 7 milliards d’euros, dont 3 milliards à la charge du groupe vainqueur de l’appel d’offres. La discrétion est donc de
mise à Réseau ferré de France qui ne veut pas tirer la sonnette d’alarme sur un projet pilier du plan de relance de Nicolas Sarkozy. «Les candidats nous ont fait savoir que le contenu de leurs
dossiers de candidatures était remis en question par la crise financière et la faillite de Lehman Brothers», explique-t-on chez RFF. L’entreprise publique assure cependant que les trois candidats
restent en lice et qu’elle est prête à rediscuter avec eux le partage des risques pour leur garantir davantage de sécurité.
«Un projet de cette envergure qui mobilise plusieurs milliards d’euros de dettes, avec un tel risque commercial, n’est aujourd’hui pas finançable», commente un proche du dossier. Conscient du
problème, le gouvernement a prévu que le plan de relance de l’économie permette à l’État et à la Caisse des dépôts de garantir les prêts bancaires contractés pour financer la ligne.
Pour l’instant, il n’est donc pas question de retarder le projet. «Vu l’illisibilité des marchés, on ne sait pas si on pourra faire mieux dans six mois», explique un cadre de RFF. Pourtant, le
projet a également pris du retard du côté du financement public : les 55 collectivités concernées par la construction de ce nouvel axe, qui contribueront à hauteur de 25%, tardent en effet à
boucler leur financement. Si le calendrier initial est respecté, un appel d’offres de second tour sera publié au début du printemps et son vainqueur dévoilé fin 2009. Du coup, les travaux
débuteront en 2010 avec une mise en service de la ligne à horizon 2016.
Le TGV Sud Europe Atlantique marquera une révolution pour le Sud-Ouest. Actuellement, les TGV, en provenance de Paris, doivent rouler à vitesse classique après Tours. La nouvelle ligne mettra
Bordeaux à deux heures de Paris, contre trois heures aujourd’hui. Le chantier s’annonce titanesque : les études préliminaires prévoient la construction de 40 viaducs et 390 ponts. Sans
compter les nombreux raccordements au réseau ferré intermédiaire. Le lauréat devra construire les voies, mais aussi mettre en place tout le système d’alimentation électrique et de signalisation
de la ligne. Et gérer son impact sur 160 communes… un chantier qui faisait rêver hier et fait peur aujourd’hui.
Construira.... construira pas ? Les géants du BTP, Bouygues, Eiffage et
Vinci, en lice pour la construction de la ligne, s’inquiètent de l’ampleur de l’investissement pour la LGV Tours - Bordeaux. La faute à la conjoncture mondiale... et ce même si le plan de
relance de l’économie permette à l’État et à la Caisse des dépôts de garantir les prêts bancaires contractés pour financer la ligne. "C'est la crise : j'ai peur que mon banquier m'envoie
chier...."
TENSIONS : Quand les Chemins de fer serbes « menacent la souveraineté du Kosovo »
SERBIE - « Un train parti de Serbie est arrivé dans une zone contrôlée par les
Serbes, dans le nord du Kosovo, ce qui constitue un nouvel acte d’ingérence de la part de Belgrade qui dénie la souveraineté du Kosovo », a déclaré le ministre des Transports du Kosovo.
Fatmir Limaj a précisé que de tels gestes nuisaient aux intérêts des citoyens serbes et a promis que le ministère de l’Intérieur collaborerait avec l’Eulex, la mission de l’Union Européenne
destinée à instaurer un État de droit au Kosovo, pour traiter ce problème.
« Nous insistons sur le fait qu’il s’agit d’une brèche dans la souveraineté du Kosovo. Nous avons demandé que cessent les déplacements de trains et autres moyens de transport sans la
permission de Pristina », a rappelé Fatmir Limaj sur Radio Free Europe.
Dimanche 14 décembre, un train a en effet traversé la frontière en provenance de la Serbie et s’est arrêté au nord de Zvecan, dans le nord du Kosovo, à quelque 38 kilomètres à l’intérieur du
territoire du Kosovo. Les médias serbes ont rapporté que les Chemins de fer de Serbie (Železnice Srbije) ont pris le contrôle du trafic ferroviaire dans le nord du Kosovo, laissant
entendre ainsi que la Serbie « n’avait pas oublié les Serbes et les autres communautés du Kosovo ».
Ce geste a également été condamné par les partis d’opposition du Kosovo comme une autre tentative de la Serbie pour ouvrir une brèche dans la souveraineté du Kosovo. « Ce n’est rien d’autre
qu’une ingérence qui va à l’encontre de la souveraineté du Kosovo », affirme Lulzim Zeneli, chef du groupe parlementaire de la Ligue démocratique de Dardania (LDD).
Dans les semaines qui ont suivi la proclamation d’indépendance du Kosovo de la Serbie, le 17 février 2008, Belgrade avait affirmé son autorité sur une ligne de chemin de fer vitale dans le nord
du Kosovo. Les travailleurs serbes avaient alors refusé de se plier aux ordres des autorités de Pristina.
Rififi dans les Balkans : le 14 décembre dernier, un train parti de Serbie est de nouveau arrivé en gare de Zvećan, dans le nord du
Kosovo. Les Chemins de fer de Serbie affirment leur compétence sur le réseau de cette zone. Les autorités de Pristina y voient une « violation de la souveraineté du Kosovo ». Voilà une
histoire qui n'est pas prête de se régler à l'amiable...
SOCIETE : La carte Familles nombreuses de la SNCF sera bientôt étendue
FRANCE - La SNCF et le gouvernement annonceront en janvier l'extension de la carte
Familles nombreuses aux familles modestes de moins de trois enfants et aux familles monoparentales, a indiqué, dimanche 21 décembre, la secrétaire d'Etat à la famille, Nadine Morano. "Cette
carte s'appellera la carte Enfant-Famille, et ces familles modestes et ces familles monoparentales pourront bénéficier, lorsqu'elles prendront le train, de réductions de 25 % à 50 %", a
expliqué Mme Morano lors du Grand jury RTL-LCI-Le Figaro.
La secrétaire d'Etat n'a cependant pas précisé quelles familles "modestes" seraient concernées par la mesure. Quant aux familles monoparentales, celles "ayant un seul enfant avec un
revenu médian inférieur à 1 000 euros" pourront en bénéficier.
Au nom de la réduction de la dette de l'Etat, le conseil de modernisation des politiques publiques avait annoncé, début avril, que le gouvernement cesserait de prendre en charge les "tarifs
sociaux" de la SNCF. Au terme d'une semaine de cafouillages au sein du gouvernement et de la majorité, Nicolas Sarkozy avait renoncé au projet, et annoncé une possible extension de la carte
Familles nombreuses.
Interrogée sur le fait de demander à la SNCF de "soutenir" financièrement cette extension, Nadine Morano a répondu : "Je vous rappelle que la SNCF est excédentaire. Elle fait des
profits. Et beaucoup de profits, en ce moment." Aujourd'hui, l'Etat contribue à hauteur de 70 millions d'euros par an au financement des tarifs sociaux de la SNCF.
Après la polémique du mois d'avril, il avait déjà été décidé que cette subvention serait partiellement compensée par le versement d'un dividende supplémentaire de la SNCF à l'Etat. Près de 2
millions de personnes bénéficient actuellement de la carte Familles nombreuses, réservée jusqu'ici aux familles d'au moins trois enfants. Dans son nouveau format, 5 à 7 millions de personnes
pourraient y prétendre, selon le ministère.
La carte Familles nombreuses de nouveau sur les rails ! Et c'est la "quiche lorraine" qui était chargée d'annoncer la bonne
nouvelle : "Ouiiiiiiiii c'est supeeeeeer, Le gouvernement de Nicolaaaaaaaaas Sarkozy oeuvre pour les français, vous voyez bien : il pense aux plus défavorisés !" Merci,
Nadine....
HI-TECH : Lyria tente la voix-off robotisée
FRANCE / SUISSE - Fini les annonces exotiques, hésitantes, en anglais à l'accent marseillais, voire inexistantes dans les trains. Le TGV
Lyria qui relie la France à la Suisse tente une expérience inédite. Un logiciel couplé à un GPS va améliorer les annonces à bord de ces trains dans le plus grand nombre possible de langues.
A partir du 14 décembre, certaines rames seront équipées avec ce logiciel, permettant une réactualisation permanente des annonces selon l'endroit où le train passe, avec une prononciation
irréprochable selon la langue choisie. Dans un premier temps, elles seront faites en français, anglais et allemand. Ce procédé, appelé « Text to speech » « sera plus audible
auprès des passagers et sera de qualité égale avec un même texte dans toutes les rames équipées d'un terminal PDA », explique Lyria.
Pour le transporteur, l'innovation n'est pas neutre. Selon les périodes, 30 à 40 % de ses passagers sont étrangers.
Le train franco-suisse met en place une nouvelle technologie d'annonces
numérisées à bord de ses TGV circulant sur l'axe Paris-Lausanne-Berne.... De quoi changer les habitudes ! "Bonjouuuuur bel étranger à la beauté troublante ; je t'annonce avec gène mais mais
néanmoins avec une fatalité déconcertante que ton Lyria préféré aura dix minutes de retard avant le départ. Bon voyaaaaaaaage..." Aaaaah ouais ! ça fait tout de suite plus
classe...
COLLISION : Choc entre un camion et un TER en Isère
FRANCE - Ce lundi, vers 10 h du matin, une collision s'est produite entre un TER et un camion à hauteur d'un passage à niveau sur la commune du Fontanil (Isère).
Aucune victime n'est à déplorer et la circulation a été rétablie vers 10 h45, a fait savoir la SNCF. Le trafic reste toutefois fortement perturbé entre Grenoble et Lyon et ne devrait redevenir
normal que dans l'après-midi.
Une enquête de gendarmerie a été ouverte pour déterminer les causes de l'accident.
INSOLITE : Happé par un train alors qu'il s'amusait à un passage à niveau
BELGIQUE - Un homme de 41 ans, de Heist-op-den-Berg, a été grièvement blessé par un train
à un passage à niveau situé à Booischoot, a annoncé dimanche le parquet de Malines. L'homme, probablement ivre, s'amusait en effet... à régler la circulation sur un passage à niveau alors
que les feux de signalisation fonctionnaient normalement.
La victime a été hospitalisée mais ses jours ne sont pas en danger. La police enquête sur les irconstances précises de l'accident.
Tu t'es vu quand t'as bu ? "Je suiiiiiiiiis (hips!) le garde-barrières... et je vais direeeeeeect (hips!) à l'hôpital..."
PERTURBATIONS : La SNCF victime de malveillance... ou d'un acte malheureux d'un chasseur ?
FRANCE - Une fois de plus, la SNCF est, avec ses usagers, victime. Car, c'est de nouveau un tir de carabine contre une caténaire près de Marcoussis qui est à
l'origine d'un problème d'alimentation électrique qui a provoqué d'importants retards sur le TGV Atlantique dimanche. Si la thèse de l'acte malveillant était jusque là privilégiée,
il pourrait en fait s'agir d'un accident de chasse. Lundi après-midi, le procureur de la République de Versailles, Michel Desplan, a en effet expliqué qu'un chasseur s'était
présenté en début d'après-midi avec un autre chasseur à la gendarmerie de Saint-Arnoult-en-Yvelines où il a été placé en garde à vue.
Sa garde à vue a finalement été levée lundi soir, a annoncé la gendarmerie. L'homme, qui a reconnu avoir fait feu involontairement peu après 15 heures en direction d'une caténaire, "pourrait
être poursuivi sur un plan civil", selon le commandant de la section de recherches de Versailles. "Cela reste néanmoins à l'appréciation du parquet", a ajouté le militaire. Le
procureur de la République de Versailles a de son côté indiqué "qu'aucune décision n'avait été encore prise sur les poursuites judiciaires à donner à cette affaire". Il avait auparavant
écarté "a priori, la thèse d'un acte de malveillance ou celle d'un attentat".
Le chasseur a reconnu avoir tiré dimanche vers un chevreuil, atteignant probablement la ligne SNCF située en contrebas. L'horaire correspond avec les premières chutes de tension sur la ligne. Les
enquêteurs vont maintenant vérifier que le calibre des balles utilisées par le chasseur correspond avec l'impact sur la caténaire. Des retards de 20 à 45 minutes ont été observés sur des TGV
reliant Paris au grand ouest dimanche entre 17h00 et 21h30. Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, avait parlé dans un premier temps "d'un acte de malveillance (survenu) à
quelques kilomètres de Marcoussis (Essonne) où s'était passé, il y a deux mois, un tir à la carabine". Et le président de la SNCF d'ajouter : "Il y a 33 000 kilomètres de
voies en France, si tous les dérangés de la terre se mettent à tirer à la carabine sur les installations ferroviaires, en France on est mal parti..."
PANNE : le train Milan-Bâle s'arrète dans le tunnel du Loetschberg
SUISSE - Le train Cisalpino Milan-Bâle est tombé en panne lundi matin dans le tunnel du
Loetschberg qui relie les cantons suisses de Berne et du Valais. Parti de Viège (Valais) à 9h48, il s'est immobilisé dans le tunnel long de 35km, a précisé à l'Associated Press un porte-parole de
la compagnie BLS. Le tunnel a été fermé au trafic durant environ 90 minutes.
Les passagers du Cisalpino ont dû descendre du convoi pour monter dans un train venu de Spiez (Berne).
Un autre train engagé dans le tunnel et allant en direction de Spiez a dû être stoppé, puis a dû faire marche
arrière jusqu'à Viège. Le porte-parole du BLS n'était pas à même de dire combien de passagers étaient dans le Cisalpino.
Le tunnel a été fermé jusqu'à 11h45. Le trafic des Intercity Zurich-Berne-Brigue a été interrompu durant cette période car les trains à deux étages ne peuvent emprunter l'ancien tunnel. Les
convois Bâle-Berne-Brigue ont été détournés. Il en est résulté des retards jusqu'à 20 minutes.
En rade : une rame Cisalpino s'arrète en tunnel suite à une rupture de la
liaison radio (et donc des informations provenant du poste d'aiguillage). La raison de cette panne technique n'est pas encore connue. Durée de l'interruption : 90 minutes pour les 200 passagers à
bord.... "Euh Marcel, tu sors pousser ?"