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PASSION-TRAINS

REGIMES SPECIAUX : Négociations sans enthousiasme des syndicats

29 Novembre 2007 , Rédigé par AFP Publié dans #ACTU

logo-sncf.jpg FRANCE - Les syndicats de cheminots et ceux de la RATP sont sortis mécontents jeudi de réunions de négociation avec leurs directions sur leurs régimes spéciaux de retraite, jugeant comme la CGT de la SNCF que "le compte n'y est pas", même après la grève qui a duré dix jours. "Les rassemblements du 4 décembre (à l'initiative de six syndicats de cheminots) sont plus que jamais à l'ordre du jour, devant les directions régionales de la SNCF et les préfectures, pour faire aussi pression sur l'Etat", a déclaré Laurent Russeil, secrétaire général adjoint de la CGT-cheminots.

Mardi prochain 4 décembre se tiendra une deuxième table-ronde à la SNCF, au sujet du niveau des pensions et des compléments de retraite. Les syndicats attendent ce jour-là des "engagements sur les augmentations de salaires en fin de carrière", point pourtant à l'ordre du jour de jeudi, afin de compenser les effets de la réforme sur le niveau des pensions. Sud Rail, 2e syndicat de l'entreprise, a demandé à ce que la direction "fasse rapidement de vraies propositions".

La CFDT a affirmé que "le déblocage de la grille salariale ne sera même pas respecté" et s'est "demandée à quel jeu joue la direction". "Si cela continue comme ça, ça va éclater bien avant le 20 décembre", date de son prochain préavis de grève (de 59 minutes), a indiqué son secrétaire général, Arnaud Morvan.

FO juge déjà que "les cheminots vont être déçus" et envisage "une réaction unitaire" si les prochaines rencontres, prévues jusqu'au 18 décembre, sont "à la même hauteur". Pour la CFE-CGC, "les réponses ne sont aucunement à la hauteur des enjeux du dossier". Même la Fgaac (agents de conduite autonomes) qui négocie avec la SNCF depuis le 18 octobre, n'a relevé que "de petites avancées qui ne sont que la confirmation de ce que nous avions déjà obtenu".

En discussion jeudi, les mises à la retraite d'office, à 50 ans pour les conducteurs, 55 ans pour les autres cheminots, vont être suspendues au 1er janvier 2008, et supprimées au 1er juillet de la même année. Les syndicats ont réclamé des mesures pour accompagner ce processus et ne pas pénaliser les plus jeunes cheminots. La direction a proposé une augmentation du nombre de promotions en 2008 et 2009. Autre point à l'ordre du jour, l'augmentation de la prime de fin d'année, qui intégrera progressivement une partie de la prime de travail, en deux ans comme négocié jeudi, et non trois.

La réunion se tenait en présence du directeur des ressources humaines, François Nogué, et de deux représentants de l'Etat, le premier se trouvant "contraint budgétairement", les seconds n'étant là "que pour vérifier que la réforme n'est pas annulée", selon la Fgaac.

Même frustration à la RATP lors d'une réunion similaire jeudi, la deuxième depuis la fin de la grève. "Beaucoup de questions de la réunion précédente de lundi sont restées en suspens", selon la CGT-RATP, qui attendait notamment "des réponses sur la revalorisation des échelons".

Parmi les points au programme jeudi figurait la validation de trimestres pour le calcul de la pension. Les tarifs de rachat d'années d'études sont "prohibitifs", estime la CGT, qui indique que l'enveloppe de la RATP pour accompagner l'ensemble de la réforme s'élève à 21 millions d'euros. L'Unsa, deuxième syndicat de l'entreprise francilienne, est "un peu déçue par l'absence de réponses concrètes". "Il n'y a plus de grève, la pression est retombée", relève Didier Le Pahun, son secrétaire général.

Le calendrier de négociations à la RATP a été resserré, la réunion conclusive étant avancée du 13 au 11 décembre.



Jamais contents : Négociations sans enthousiasme de la part des syndicats qui jugent que "le compte n'y est pas", et ce malgré une grève qui a duré dix jours pour le plus grand bonheur des usagers. Du coup, Didier Le Reste est perplexe quant à la marche à suivre : "Bon.. hum... ça se passe pas comme on veut. Et rappeler à faire grève, ben... c'est pas génial, personne ne nous suivra et on va encore passer pour des truffes... on est coincé, meeeeeeerde..."

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