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PASSION-TRAINS

INCIDENT : La locomotive prend feu - 135 passagers dans l'attente

30 Mars 2009 , Rédigé par lest-eclair.fr Publié dans #REPORTAGE

 FRANCE - C'est une longue nuit que les quelque 135 passagers de la ligne 4 ont passée samedi soir. Cinq minutes après avoir quitté la gare de Bar-sur-Aube, le train corail Paris/Culmont-Chalindrey, avec à son bord vingt-quatre passagers, s'arrête en pleine voie à hauteur du pont Boudelin, vers 20 h 30. Le conducteur vient de voir des flammes à l'extérieur.

Pour une raison encore inconnue, la locomotive a pris feu. « Avec le conducteur, on a vidé les quatre extincteurs de la locomotive et je suis allé en rechercher dans les wagons », raconte Jérôme Ansel, un agent SNCF, qui rentrait chez lui.

Les passagers ont immédiatement été conduits à l'arrière du train, alors que les sapeurs-pompiers de Bar-sur-Aube, Vendeuvre-sur-Barse et Brienne-le-Château intervenaient sur l'incendie et que la gendarmerie mettait en place un périmètre de sécurité, notamment en fermant la route de Bayel. Le feu n'a fait aucun blessé et a été circonscrit à la locomotive et à une petite partie de la première voiture.

Vers 22 h 30, c'est le train suivant, le Paris/Mulhouse, qui s'arrête derrière le premier train pour que les passagers de ce dernier puissent y monter et s'y réchauffer. Il est minuit passé quand ce second train fait marche arrière pour rejoindre la gare de Bar-sur-Aube. Là, les 135 passagers sont accueillis avec des plateaux-repas et des bouteilles d'eau offerts par la SNCF.

Entre-temps, deux cars étaient arrivés pour conduire les passagers de ces deux trains à destination. Les passagers en direction de Vesoul et Lure ont dû s'armer d'encore un peu de patience pendant une demi-heure avant que leur car n'arrive. Tous ne sont arrivés que tard dans la nuit.

Cet incident a également causé des retards pour les derniers trains de la soirée en provenance de Mulhouse et de Belfort. « Dans une situation d'urgence comme celle-ci, notre priorité, c'est la sécurité des voyageurs, qu'un accident n'arrive pas en plus là-dessus. Ensuite, c'est trouver une solution pour que chacun arrive à destination », indique Emmanuel Pauthier, cadre à la SNCF, pour qui les heures suivantes ont été consacrées au dégagement de la voie pour permettre un retour à un trafic normal sur la ligne hier matin. Au total, les passagers ont dû attendre près de quatre heures, dans le train puis en gare. Et même si certains esprits se sont échauffés sur la fin, beaucoup de passagers ont pris la chose avec philosophie… et leur mal en patience.

« Les trains sont en piteux état. Ils ont géré du mieux qu'ils ont pu. Ils nous ont fait des annonces régulières. À un moment, ils ne savaient plus trop quoi nous dire, alors on a entendu : "Je vais quand même vous donner une bonne nouvelle. On est à 0-0 (en football, la France rencontrait la Lituanie, ndlr)" », lance Marc.

Pour André, c'est le contraire : « On a été très mal renseigné. Les gens sont restés assez calmes dans l'ensemble, mais certains se sont fâchés. On a passé plus de trois heures dans le train. La nuance positive, ce sont les plateaux-repas qu'on nous a donnés à la gare. On ne s'y attendait pas. ». « Avec les incidents multiples qu'on voit, on se demande si la maintenance est faite correctement. On se pose des questions sur la fiabilité du transport. Est-ce une conséquence des restructurations ? La machine coince peut-être parce qu'il manque des effectifs », s'interroge Sophie, qui ajoute : « On garde la bonne humeur quand même. » Dans le bus, un passager ne l'entend pas de la manière et crie à qui veut l'entendre : « C'est lamentable ! C'est une organisation pitoyable ! »

« Ils ont l'art de nous faire attendre. On nous dit les choses petit à petit. On perd une heure de sommeil, je me lève à 5 h 30 lundi et je me demande comment je vais faire ma semaine », lance Véronique, à deux pas d'Hamza qui peste en attendant le troisième bus : « Pourquoi il n'y a pas le bon nombre de bus ? On a l'impression qu'il n'y a jamais eu de précédent. Tout doit être prévu. Ils ont eu quatre heures pour s'organiser !


Accueillis avec des plateaux-repas et des bouteilles d'eau, les voyageurs ont patienté dans la gare de Bar-sur-Aube avant de monter dans des cars spécialement affrétés... 

"En Flambage" : Un feu s'est déclaré dans la locomotive d'un train se rendant à Culmont-Chalindrey samedi soir à Bar-sur-Aube. L'incident n'a fait aucun blessé... mais "échauffé" (c'est le cas de le dire !) certains voyageurs mécontents de la gestion de la crise de la part de la SNCF... Décidément, jamais contents, ces voyageurs...

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F
Ah bel esprit de solidarité avec la SNCF...on aurait aimé la même initiative pour la cie ECR quand cette dernière a elle aussi connu des problèmes et qu'elle s'est fait descendre en flammes par les adversaires de la libéralisation ferroviaire, les syndicats en tête!
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N
Les gens ne sont jamais content! C'est bien beau de critiquer sans cesse l'entreprise. En effet il y a parfois un manque d'information, mais la SNCF fait son maximum pour les clients... Le plus important dans des situations de crise ou lors d'incidents de ce genre, c'est d'assurer la securité et de faire retablir la situation normale au plus vite. Appel aux dirigeants, applications de procedures etc... Donc pas toujours facile de recevoir les voyageurs (bien souvent désagréables et impolis voire vulgaires!)Quand les voyageurs prennent leur voiture et qu'elle tombe en panne, ils prennent bien la chose... Quand ils partent en vacances et qu'il sont dans les bouchons sur l'autoroute... C'est pareil ! Mais là, dès qu'ils entendent "SNCF" ou "retard" c'est un cauchemar, sans savoir pourquoi ils s'enervent...Ce dont on ne parle jamais c'est le pourcentage de train qui arrivent a l'heure tous les jours...
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D
il s'agit du 72143, salement grillé extrémité1
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L
oui mais pas un seul mot sur le numero de la locomotive. On devine seulement d apres la photo qu il s agit d une cc 72000 ?
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