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NUISANCES SONORES : un système de bonus-malus pour réduire le bruit des trains de fret en Allemagne
ALLEMAGNE - Un accord vient d’être signé entre la Deutsche Bahn (DB) et le ministère allemand des Transports pour formaliser le projet de réduction des nuisances sonores des trains de fret, rappelle le Centre d’analyse stratégique dans son Panorama n° 48, publié le 22 août.
Un système de bonus-malus en fonction du bruit des trains de fret va être instauré d’ici à la fin 2012. « Les wagons équipés des nouvelles semelles de freins composites, matériel développé par la DB, bénéficieront d’un bonus, tandis que les autres seront taxés d’un malus », écrit Christine Raynard, chargée de mission au département développement durable du CAS, en soulignant que ce système sera financé par une subvention de l’Etat fédéral pendant huit ans, puis alimenté à parts égales par le secteur ferroviaire et les pouvoirs publics.
Ce dispositif permettrait de réduire d’environ 10 dB le niveau sonore au freinage. Le ministère allemand espère que 180 000 wagons pourront en être équipés entre 2012 et 2020, pour un montant de plus de 300 millions d’euros.
Un accord vient d’être signé entre la Deutsche Bahn (DB) et le ministère allemand des Transports pour formaliser le projet de réduction des nuisances sonores des trains de fret. Objectif : réduire d’environ 10 dB le niveau sonore au freinage. Budget : 300 millions d’euros pour modifier 180 000 wagons entre 2012 et 2020. Gloub...
ENERGIES RENOUVELABLES : Deutsche Bahn achète 900 GWh d'électricité verte à RWE
ALLEMAGNE - Le groupe énergétique allemand RWE a indiqué lundi dans un communiqué qu'il allait approvisionner la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn en hydro-électricité pour un montant de 1,3 milliard d'euros sur 15 ans. Selon les termes du contrat signé entre les 2 groupes, RWE s'engage à fournir 900 GWh (900 millions de kilowattheures) d'électricité renouvelable chaque année à Deustche Bahn entre 2014 et 2028. "Cette quantité est suffisante pour alimenter environ 250.000 foyers en électricité par an ou environ un tiers des trains à longue distance (ICE et IC) pendant un an" a déclaré le président de Deutsche Bahn, Rüdiger Grube.
La part de l'énergie renouvelable utilisée par Deustche Bahn devrait passer de 19,8% à 28%, avec comme objectif principal de compenser la perte issue de l'atome (fléchissement de 22% à 14% en 2014). En effet, comme le gouvernement allemand a décidé d'abandonner définitivement l'énergie nucléaire en 2022, les entreprises du pays gros consommateurs d'énergie anticipent déjà et commencent à se pencher sérieusement vers des solutions alternatives. Ainsi, la compagnie Deutsche Bahn se présente déjà comme le plus gros client d'électricité verte d'Allemagne, un argument commercial supplémentaire susceptible d'attirer de nouveaux clients.
De son côté, RWE anticipe une perte de production électro-nucléaire et prévoit en conséquence d'augmenter sa part dans les énergies renouvelables. "En 2013 seulement, nous aurons investi un peu moins de 4 milliards d'euros dans l'élargissement de nos capacités de production d'énergies renouvelables. Aussi, RWE entend apporter une contribution substantielle dans le mix énergétique durable", a expliqué le PDG de RWE, Juergen Grossmann.
C'est bleu/blanc.... mais au final c'est vert.... et ça fait rouler des locos rouges... Bon on en perdrait facilement son latin, mais comme c'est bon pour la planète, on ne va pas se plaindre !
ENVIRONNEMENT : Eurostar veut encore améliorer ses réductions de CO2
EUROSTAR - Le train rapide Eurostar s’était fixé en 2007, avec « Voyage vert‘, un programme environnemental en dix points, sur cinq ans, visant la réduction de la consommation, l’approvisionnement responsable et le recyclage.
L’entreprise se fixe aussi un nouvel objectif, 25% de réduction des émissions générées par l’ensemble des activités d’Eurostar de maintenant à 2015. Pour cela, elle va étudier toutes ses activités de l’entreprise, pour obtenir un chiffre de référence. « Il s’agit d’obtenir une vue d’ensemble et d’assumer la responsabilité de toutes les émissions de l’entreprise, y compris celles de ses fournisseurs », déclare la compagnie.
Eurostar annonce également un partenariat avec les Ashden Awards for Sustainable Energy (prix Ashden pour une énergie durable), pour créer le Prix Ashden-Eurostar du voyage éco-responsable. « Cette récompense vise à promouvoir les initiatives locales de déplacement durable en France, en Belgique et au Royaume-Uni, en mettant en avant des projets novateurs, qui ont fait leurs preuves et aux résultats quantifiables. Eurostar souhaite ainsi encourager le grand public à voyager de manière éco-responsable et l’inciter à réduire sa propre empreinte carbone. » De juillet à octobre 2011, Eurostar et les Ashden Awards proposeront un appel à candidatures dans les trois pays, et au terme du processus la remise des prix aura lieu en mai 2012.
La promotion de l’environnement n’est évidemment pas désintéressée de la part d’une entreprise ferroviaire, le train battant largement l’avion en la matière. Eurostar affirme que « en 2006, des recherches ont montré qu’un voyage en Eurostar produisait environ dix fois moins de CO2 qu’un vol équivalent entre Paris, Bruxelles et Londres ». L’entreprise observe que avec « plus de 20 millions de voyageurs qui utilisent l’avion pour leurs voyages en Europe vers des destinations où il existe des liaisons ferroviaires, la marge de progression pour encourager les personnes à prendre le train plutôt que l’avion reste encore importante.
L’objectif d’Eurostar est de transporter 5 millions de personnes en correspondances d’ici 2015 et de changer les comportements des voyageurs sur les courtes distances. »
Le train à grande vitesse qui relie le continent à la Grande-Bretagne a atteint en avance ses objectifs de réduction d’émissions et rehausse la barre. Il veut aussi convaincre les voyageurs de privilégier le train, moins gourmand en CO2 que l’avion... La concurrence est verte... de rage.
ENERGIE : Les CFF veulent sortir du nucléaire
SUISSE - Les CFF viennent d’approuver une nouvelle stratégie en matière d’acquisition de leur énergie. Selon Andreas Meyer, le patron de l’ex-régie fédérale, cité dans «Der Sonntag», «cette nouvelle politique consiste à réduire de façon continue notre dépendance à l’égard de l’électricité produite par les centrales nucléaires, qui est actuellement de 25%». Il poursuit en déclarant que l’objectif des CFF est clairement de sortir du nucléaire. «Aujourd’hui, nous consommons 75% d’énergie renouvelable, ce qui est considérable».
Andreas Meyer est cependant incapable de révéler la date à laquelle son entreprise carburera entièrement à l’énergie «propre»: «J’espère que grâce aux événements tragiques au Japon, les énergies renouvelables bénéficieront de plus de soutien en Suisse et que de ce fait elles deviendront moins chères», remarque-t-il.
Pour atteindre leur objectif ambitieux, les CFF comptent améliorer la production de leurs installations hydroélectriques. Meyer ajoute que l’énergie éolienne pourrait également être utilisée. Il insiste cependant sur le fait que réduire la consommation d’énergie continue à être une priorité: «D’ici à 2015, nous voulons réduire de 10% la consommation d’énergie que nous prévoyons pour cette année». L’année dernière, les CFF avaient déjà réussi à économiser 119 GW grâce à leur programme d’optimalisation. «Ce chiffre correspond à la consommation annuelle de 30 000 ménages», précise le CEO des CFF.
Ecolo : Andreas Meyer, le patron de l’ex-régie fédérale l'affirme : L’ex-régie fédérale misera à l’avenir entièrement sur les énergies renouvelables. Et il ya du boulot : 25% de l’énergie qu’elle consomme actuellement sont d’origine nucléaire... Alors vers un réseau alimenté par des éoliennes, des panneaux solaires et du charbon de bois ? noooooooon...
INTERMODALITE : P & G fait le pari du train
FRANCE - Procter & Gamble fait de l'Europe son terrain d'essai de l'intermodalité. Cinq trains y circulent chaque jour pour le compte du numéro un mondial des produits d'hygiène. En deux ans, l'Américain a doublé son volume de fret ferroviaire : 20 % de ses produits européens voyagent désormais ainsi. Ce virage a permis d'économiser 35.000 tonnes de CO2 ou l'emploi de 50.000 camions par an, assure Didier Delmotte, directeur logistique Europe. Pour lui, l'objectif initial de tripler les volumes est en bonne voie.
Cela faisait dix ans que P & G cherchait à augmenter l'intermodalité, bousculant des idées reçues : moins flexible que le camion, plus chère, etc. « Nous avons lancé le projet avec pour principe de ne pas faire de compromis sur le maintien des coûts et de la qualité de service. Les distributeurs comme Tesco ou Carrefour exigent d'être livrés dans des créneaux d'une ou deux heures, contre une journée il y a dix ans. Cela implique une organisation réglée comme une horloge suisse et un très grand taux de remplissage », prévient Didier Delmotte.
Le logisticien estime même avoir réussi à diminuer le coût de transport de ces marchandises et à améliorer le service. Il a pour cela densifié les volumes de fret autour du centre modal de Dourges, dans le nord de la France, afin d'organiser des trains complets en direction du centre modal de Perpignan. De là, les camions acheminent la marchandise vers le centre de distribution de Barcelone, qui arrose l'Espagne. L'industriel s'appuie pour cela sur des prestataires comme Novatrans (SNCF). Le chargement de trains complets lui évite d'attendre les conteneurs d'autres entreprises.
P & G prépare une nouvelle liaison, cette fois entre l'ouest et l'est de l'Europe, mais avec une autre approche : il cherche à partager les trains avec d'autres industriels. Baxter ou Ikea seraient intéressés, avec une fréquence d'un train par jour au départ.
Qui continue de dire que les camions seront toujours meilleur marché que le train ? pas Procter & Gamble en tout cas, qui a fait de l'Europe son terrain d'essai de l'intermodalité. Et mieux : ce dernier estime même avoir réussi à diminuer le coût de transport de ces marchandises et à améliorer le service grace au train. Que du bonheur.... et un exemple à suivre !
ENVIRONNEMENT : La SNCF et l'environnement à Port- la-Nouvelle
FRANCE - Un revêtement expérimental anti-végétation vient d'être mis en place sur les banquettes de la voie ferrée traversant les étangs de La Palme.
M. Marty, représentant la SNCF, basé sur Narbonne, explique : « Trois zones entre Port-la-Nouvelle et l'île de Sainte-Lucie ont déjà été traitées avec des procédés différents. Aujourd'hui, on applique ce revêtement sur la zone de La Palme sur 1 km. Il faut dire que ce site entre Narbonne et Port-Bou est unique en France car la voie ferrée qui traverse les étangs représente un linéaire d'environ 25 km ». Précisons que nous sommes ici en site Natura 2000. Il faut savoir que la réglementation pour la protection des zones de captage des eaux potables s'applique aux eaux souterraines et interdit le désherbage avec des produits chimiques. « C'est pourquoi, explique Pascal Dammour, sur ces quatre zones, quatre techniques différentes ont été appliquées, sur lesquelles nous testons ces quatre matériaux pour voir leur efficacité dans le temps. Cela a déjà été fait aux abords des autoroutes, c'est une première en ce qui concerne la SNCF ».
Jean-Pierre Pujol précise : « Nous respectons la réglementation qui interdit les épandages de produits phytosanitaires à moins de 5 m de part et d'autre des cours d'eau. Dès qu'on traverse les cours d'eau, soit on arrache l'herbe, soit on met en place des techniques préventives non polluantes pour les humains comme pour les poissons comme celle-ci ». « C'est pourquoi, ajoute Laurent Benau, un partenariat a été monté entre le PNR, RFF et la SNCF qui vise à subventionner un projet collectif permettant de réduire à zéro l'usage des pesticides dans l'étang. Iframer mesurera ces données et évaluera l'évolution du développement de la bio diversité dans ce milieu à forte évolution écologique. Si chacun est conscient que le bonheur des voyageurs ne doit pas passer par le malheur de la bio diversité, il reste à gérer l'entretien des lignes de voies ferrées construites au XIXe siècle sans préoccupation des sites sensibles».
Un revêtement expérimental zéro pesticide à Port-la-Nouvelle ; en voilà une bonne nouvelle pour la planète !
DEVELOPPEMENT DURABLE : Une société belge installe plus de mille panneaux photovoltaïques en gare de Perpignan
FRANCE - La nouvelle gare TGV des Pyrénées orientales a récemment été inaugurée à Perpignan. Le toit de l'infrastructure, composé de 1.156 panneaux photovoltaïques, a été réalisé par une société belge, cette dernière estimant avoir ainsi installé "la plus grande verrière photovoltaïque de France".
La toiture apposée à plus de trente mètres des voies prend la forme d'une vague de 180 mètres de long sur 14 mètres de large. L'oeuvre réalisée par la société Issol (basée à Thimister, en province de Liège), fournira une puissance de 240 kWC, soit une consommation annuelle équivalente à celle de 70 ménages. Issol, qui a financé l'opération à hauteur de 1,2 million d'euros, restera en outre propriétaire de son installation pendant une durée de 21 ans. Outre la gare, le "Centre del món" abrite un vaste complexe commercial et de bureaux, à trois niveaux.
La société a par ailleurs annoncé avoir signé un contrat d'approvisionnement exclusif avec la société Photovoltech, le premier fabricant belge de cellules photovoltaïques en silicium polycristallin. Ensemble, les deux entités seront en mesure "de garantir à leurs clients une traçabilité 100% européenne de toute la chaîne de valeurs, depuis le silicium de base jusqu'au panneau solaire".
Issol emploie une soixantaine de personnes pour un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros.
... Et si c'est bon pour la planète, c'est bon pour le train aussi...
DEVELOPPEMENT DURABLE : La SNCF teste des trains économes en énergie
FRANCE - Panneaux photovoltaïques, éclairage par LED, graisseurs de roues « intelligents », tissus « bio », les trains français se mettent au vert. La SNCF travaille actuellement à la mise au point de solutions innovantes permettant de réduire l'impact écologique de ses véhicules. Ces travaux sont réalisés au CIM (Centre d'ingénierie du matériel), le centre de recherche et développement et de certification dépendant de la direction du matériel de la SNCF. Un centre basé au Mans où il emploie 270 personnes. Parmi les expérimentations en cours, le projet « Rayon vert » (716.000 euros) a été développé avec le conseil régional via le cluster In'Energie Pays de la Loire.
« Le Rayon vert est un concentré d'innovations », assure-t-on à la SNCF. De fait, ce train express régional (TER) qui sera testé pendant huit mois sur différentes lignes des Pays de la Loire à partir de fin 2010, associe plusieurs innovations technologiques visant à réduire sa consommation d'énergie de l'ordre de 16 kWh par jour et son impact sur l'environnement. Une double toiture photovoltaïque à haut rendement (21 %) recouvre la voiture centrale sur 23 mètres carrés. « La rame comprend trois véhicules », souligne Christian Espitalier, directeur adjoint du CIM, « mais seul celui du milieu peut être recouvert de cellules photovoltaïques car des équipements électriques occupent une large partie de la toiture des deux autres ». Des essais sont également en cours dans la région Poitou-Charentes avec une autre technologie utilisant des panneaux photovoltaïques dont le rendement est moindre.
Ces revêtements photovoltaïques alimenteront des leds qui assureront l'éclairage intérieur des rames. Moins gourmands en énergie (3 Watts), ils remplaceront les spots (21 Watts) et les rampes halogènes. « L'utilisation des leds permet d'emblée d'économiser 8 kWh par jour, soit la moitié de l'objectif fixé », ajoute Christian Espitalier. D'ici à cinq ans, tous les trains français devraient être équipés de leds, « la mutation est d'autant plus simple que la technologie ayant évolué, il suffit juste de remplacer un spot par un led sans toucher à l'installation électrique », précise le directeur adjoint du CIM.
La deuxième innovation du « Rayon vert » réside dans la mise au point de graisseurs de roues commandés par GPS qui détectent les courbes. « Ils ne sont activés que lorsque cela est nécessaire, c'est-à-dire dans les courbes, et on réduit ainsi notablement la consommation de graisse, on limite la pollution des dessous de caisse et l'impact sur l'environnement », poursuit Christian Espitalier. Enfin, l'habillage extérieur du train utilise des encres bios, tandis que les tissus recouvrant les sièges sont labellisés Altertex, répondant aux exigences d'une charte en faveur du développement durable.
Des TER plus respectueux de l'environnement sont testés dans les Pays de la Loire et en Poitou-Charentes. Une bonne nouvelle pour la planète ! A quand la généralisation du principe à travers toute la France ?
ENVIRONNEMENT : Un comparateur de bilan environnemental par rapport à l'automobile disponible aux CFF
SUISSE - Les usagers des CFF peuvent désormais comparer l'impact sur l'environnement entre les voyages en transports publics et les déplacements en voiture. L'écocomparateur disponible avec l'horaire en ligne indique notamment l'énergie consommée et les émissions de CO2.
Cet outil utilise les données de tous les moyens de transport disponibles dans l'horaire: trains, bus, tram, bateaux et funiculaires, écrivent jeudi les CFF dans un communiqué. Selon le site, une personne qui voyage en train entre Genève et Lausanne rejettera 32 fois moins de C02 et consommera 5,1 litres d'essence en moins qu'en effectuant ce déplacement en voiture. L'écocomparateur donne aussi des indications sur la durée du trajet.
Par ailleurs, les personnes malvoyantes pourront consulter un horaire "parlant". Le texte peut être écouté avec tous les navigateurs courants ou en tant que fichier MP3 pour les récepteurs tels que les téléphones mobiles. Cette fonction est développée en étroite collaboration avec la Fondation suisse pour l'amélioration de l'accessibilité des technologies d'information et de communication "Accès pour tous".
ENVIRONNEMENT : Les trains verts de DB Schenker ne convainquent pas les écolos
ALLEMAGNE - Une immense feuille de chêne peinte sur une locomotive verte. Le premier convoi de fret "zéro émission" de la Deutsche Bahn (DB) ne passe pas inaperçu. Lancés en grande pompe à l'été 2010, ces trains "plus écolos qu'écolos" roulent exclusivement à l'électricité propre, c'est-à-dire produite à partir de sources d'énergies renouvelables. Sur les wagons, des voitures de la marque Audi, tout droit sortie de l'usine de Ingolstadt dans le sud de l'Allemagne. Direction Emden, à plus de 800 km au nord, d'où les véhicules seront exportés par bateau. Le constructeur automobile s'est engagé à commander 625 trains de ce type au cours des 12 prochains mois.
Résultat : 5 250 tonnes de CO2 en moins dans l'atmosphère. "Cela représente l'empreinte écologique annuelle de 2 200 foyers", calcule Ernst-Hermann Krog, directeur logistique de Audi. Pour cela, l'industriel tient à faire savoir qu'il n'a pas hésité à payer un "surcoût", dont il préfère toutefois taire le montant. Mais l'avenir de la planète ne serait pas une question de prix. "L'opération revêt pour nous une grande valeur", poursuit-il.
Bonne pour la planète, cette formule "Eco plus" proposée par Schenker l'est aussi pour l'image du chargeur et du logisticien. L'écologie est une préoccupation croissante des clients. "La protection de l'environnement va aussi avoir des conséquences sur la logistique. Comme dans les autres secteurs, seuls les services produits de façon durable trouveront preneurs", prophétise Mathias Krage, président de la Fédération de logistique DSLV.
La Deutsche Bahn a bien retenu la leçon et affiche haut et fort ses ambitions en la matière. Son objectif est de réduire de 20% ses émissions de CO2 entre 2006 et 2020. "Green Road", "Green Terminal", "Green Product Rail", le vert est décliné dans une petite dizaine de services. La DB a même investi dans un parc éolien près de Brême (Nord).
Seulement voilà, l'opération ne convainc pas vraiment les associations écologistes. La DB est soupçonnée de vouloir "laver plus vert que vert". L'opération de communication pourrait même se retourner contre l'opérateur. Car avec 16 000 giga-watts heures consommés chaque année, la Deutsche Bahn est de loin le plus gros consommateur d'électricité d'Allemagne. Et indirectement, un très gros pollueur. Plus de la moitié de ses besoins sont couverts par des centrales à charbon ultra-polluantes et responsables d'importants rejets de gaz à effet de serre : plusieurs millions de tonnes par an.
Pour Greenpeace, il s'agit donc d'une "mesurette symbolique". L'association émet surtout de sérieux doutes sur la sincérité de cet engagement. En cause : un immense projet de centrale à charbon, actuellement en chantier dans la Ruhr et dont le principal bénéficiaire sera... la Bahn. "La DB montre ici son vrai visage", assure Andree Böhling de Greenpeace. Des critiques qui tombent mal, alors que ce nouveau service peine à décoller. La Deutsche Bahn espère pourtant séduire très prochainement "deux grands industriels" et demande à être jugée dans dix ans. D'ici là, l'électricité verte devrait couvrir 30% de ses besoins, contre 16% actuellement.
Propulsés à l’électricité propre, les convois "zéro émission" de la Deutsche Bahn sont les premiers du genre en Europe. Les associations écologistes dénoncent toutefois une "opération d'écoblanchiment". Jamais contents...